•  

    Une petite fille qui a été critiquée, ignorée, maltraitée ou étouffée par une mère mal aimante

    devient une adulte qui se dit qu'elle ne sera jamais à la hauteur ni digne d'être aimée,

    qu'elle ne sera jamais assez intelligente, assez jolie ou assez acceptable pour mériter la réussite et le bonheur.

    Parce que si tu étais vraiment digne de respect et d'affection,

    murmure une voix en elle,

    ta mère en aurait eu pour toi.

     

     

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    Si vous avez été cette petite fille,

    la fille d'une mère qui ne pouvait pas vous donner l'amour dont vous aviez besoin,

    il est probable que vous vivez votre vie avec un gouffre immense dans votre confiance en vous,

    une impression de vide, de tristesse.

    Vous n'êtes jamais complètement bien dans vos baskets.

    Vous n'arriverez pas à vivre pleinement tant que vous n'aurez pas soigné cette blessure maternelle béante.

     

     

     

     

     SUSAN FORWARD.

     


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    Extraits qui m'ont particulièrement touchée :

     

    Je ne cessais jamais d'espérer qu'un jour je trouverais ce qui la rendrait heureuse,

    encore plus heureuse et plus belle,

    ce qui effacerait ce malentendu entre nous,

    cette impossibilité où j'étais, je ne savais pourquoi,

    de lui plaire complètement.

     

     

    Marie Cardinal, Les Mots pour le dire.

     

     

    La haine n'a pas fleuri tout de suite.

    D'abord s'est étendu devant moi un infini désert aride, plat, lassant, désespérant, uni.

    Durant toute mon adolescence j'ai arpenté ce désert comme un bœuf qui laboure, tirant la lourde charrue dérisoire

    de mon amour pour ma mère désormais inutile.

     

     


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    L'idée d'une mère qui aime ses enfants, et qui pourtant, en arrive à les torturer

    est aussi insoutenable que tabou...

    Un sujet complexe qu'Anne Marie Avouac a décrypté à travers le parcours de plusieurs victimes

    dans un documentaire diffusé ce mardi 21 février à 20h50 sur France 5

     

     

     

    Ma mère m'a détruit... Oui mais c'est ma mère.

     

    J'ai constaté l'ampleur du drame des "mères toxiques" au fil de mes repérages.

    On n'imagine pas le nombre d'enfants qui ont souffert d'un lien toxique avec leur mère.

    Pour eux c'était normal.

    Pourtant la manipulation perverse d'une mère est une arme de destruction si puissante

    que les adultes qui en ont souffert deviennent des adultes brisés.

    Sans oublier que l'amour maternel qui ne serait pas inné est un sujet tabou, dont on parle peu.

    De nombreux adultes sont incapables de penser "toxicité" concernant leur mère.

     Les enfants excusent leur mère et nient leur souffrance. 

    Jusqu'au jour où il est impossible de faire un pas de plus : dépression, impasse professionnelle...

     

     

    Pour Delphine, Sylvain, Marianne, c'est lors d'une profonde dépression,

    qu'ils ont réalisé les liens toxiques qu'ils entretenaient avec  leur mère.

     

    Les ravages  de la toxicité d'une mère commencent dès la naissance voire même avant.

    Il est maintenant prouvé scientifiquement que l'attachement sculpte le cerveau,

    donne confiance à l'enfant, lui permet d'apprendre et d'explorer le monde.

     

    SANS AFFECTION PAS DE CONFIANCE EN SOI.

     

    La carence affective atrophie les deux lobes cérébraux et altère le circuit de l'émotion et de la mémoire.

    Mais dès qu'un substitut affectif entoure à nouveau le bébé son cerveau fonctionne à nouveau

    Une mère toxique c'est une mère qui verse du poison dans son enfant à travers ses gestes, ses mots, ses actes.

    Ce sont des mères qui sont de toute évidence en grande souffrance.

    Sinon elles ne se comporteraient pas comme ça.

     

    Pour résumer une mère toxique, c'est un parent qui a été dominateur, critique, méprisant,

    incapable d'offrir le moindre soutien à son enfant.

    Les violences  psychologiques sont à mon avis les plus violentes car elles ne laissent pas de traces visibles.

    Les mères toxiques ont tendance à dénigrer l'enfant en permanence.

    D'autres sont immatures et narcissiques.

    L'enfant va être soit envahi par cette mère,

    soit au contraire maintenu dans une distance telle qu'il va se sentir abandonné.

    Mais il ne pourra pas communiquer avec elle.

    Le problème c'est que souvent les mères toxiques ont été aussi elles mêmes mal aimées, maltraitées,

    elles ont aussi des blessures et des failles importantes.

     

    COMMENT GUERIT-ON D'UNE MERE TOXIQUE ?

    Se construire lorsqu'on a été victime de mères dites "toxiques" est très difficile,

    qu'elles aient été violentes psychologiquement, dominatrice, méprisante, absente...

    L'enfant confronté à une mère toxique a besoin d'aide pour grandir.

    Il peut la trouver auprès d'une adulte bienveillant, d'un grand parent, d'un enseignant, d'un thérapeute.

     

    Rappelons que l'enfant en souffrance croit que ses parents ont raison.

    Il est donc très important d'avoir une image de l'extérieur

    qui va lui permettre de comprendre que ce qu'il vit n'est pas normal.

     

    "Parler, se faire entendre, témoigner de ce rapport à la mère.

    C'est un temps de rééducation : apprendre à s'aimer, à aimer l'autre sans rivalité,

    sans emprise, ni combat,

    apprendre à choisir sa sécurité.

     

     

     

    (Voilà le pourquoi de ce blog.... Un temps de rééducation...)

    FAUSTINE.

     

     

      


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    Haine éprouvée par la mère

    ou haine inconsciente et refoulée de la mère ? 

     

    Les enfants paraissent capables de faire face à la haine à leur égard et cela n'est, bien sûr,

    qu'une façon de dire qu'ils peuvent affronter et utiliser l'ambivalence que ressent et manifeste la mère.

     

     

    Ce qu'ils ne peuvent pas utiliser de façon satisfaisante dans leur développement affectif,

    c'est la haine inconsciente refoulée de la mère

    qu'ils ne rencontrent dans leurs expériences vécues qu'à l'état de formations réactionnelles.

    Au moment où la mère hait, elle manifeste une tendresse particulière.

    Il n'y a aucun moyen pour un enfant de faire face à ce phénomène.

     

    D.W.WINNICOTT

     

     

     


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    Un patient qui aurait refoulé de la haine contre un parent

    aurait beaucoup de difficultés à ressortir ce sentiment.

     

    Prenons le cas d'une femme qui, pendant son enfance et son adolescence,

    aurait caché une agressivité envers sa mère en manifestant un amour exagéré.

     

    Elle ne pouvait pas montrer son agressivité, puisque sa mère représentait un tabou.

     

     

    Or l'amour qu'elle éprouvait envers sa mère était du faux amour.

     

     

     


    5 commentaires
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    On ne répète pas ce que l'on a compris...

    Des années plus tard, faisons le bilan...

    Ont-elles vécu avec leur fille ce qu'elles avaient connu avec leur mère ?

    Sans doute n'ont-elles pas été des mères parfaites et heureusement.

    Mais elles ont été, dans l'ensemble, des mères suffisamment bonnes"

    car elles se sont battues pour éviter à leur fille ce dont elles avaient souffert le plus.

     

     

    Les relations mères filles à travers les générations...

     

     

    De génération en génération, il nous semble que les mères progressent.

    Au cours de cette enquête, il est apparu que les difficultés mère-fille sont datées.

     

    Les mères des femmes qui ont près de 70 ans aujourd'hui

    se permettaient de détester leur fille ouvertement.

    La doyenne de nos Interviewées, Mathilde, soixante sept ans, était la dernière fille

    d'une marmaille dont la mère voyait enfler le nombre avec horreur.

    Son mariage avait été plus ou moins arrangé.

    Ni amour, ni tendresse dans le couple, juste une association.

    Chaque grossesse était une tuile.

    La naissance de Mathilde, la onzième enfant, a mis un terme à la vie sexuelle de ses parents.

    Personne ne songeait à juger sa mère indigne.

    A l'époque, l'enfant n'était pas encore une personne.

    Il était surtout une bouche à nourrir...

    Certains enfants étaient aimés, d'autres pas.

    C'était un peu comme une loterie et comme partout :

    Il y avait des riches et des pauvres,

    des malades et des bien-portants.

    C'était comme ça !

     

     

    Certaine mères des femmes qui ont cinquante ans aujourd'hui

    ne sont pas plus aimantes, mais elles s'en défendent

    (aucune ne dira jamais qu'elle n'aimait pas sa fille).

    Parfois elles ont fait payer à leur fille toute une vie de frustrations,

    mais en s'efforçant la plupart du temps d'être des mères comme il faut.

    Lourd était le poids du qu'en-dira-t-on.

    Les mères épiaient leur fille parce qu'elles vivaient sous surveillance

    et qu'être fille mère était une infamie.

     

     

    Les mères difficiles des femmes de trente ans

    le sont pour des raisons bien différentes.

    Ce sont parfois des mères astrales qui ont découvert la liberté d'aimer, comme toute leur génération.

    Comme pour rattraper le temps perdu par leur mère, leur grand-mère,

    elles s'enivrent de plaisir. Séduire est leur priorité...

    Mais leur fille se vit comme la pâle doublure d'une déesse mère.

    Elles n'en veulent plus à leur fille d'être belle.

    Elles l'aident et aiment qu'elle soit une femme.

     

     

    Et aujourd'hui, de quelles mères se plaignent les jeunes filles de dix-huit, vingt ans ?

    Les statistiques font état de mères "géniales" à 90 %.

    Pas de conflits, pas de crises. Du dialogue, de la tendresse, de l'amour.

    D'ailleurs, elles adorent leur mère.

    Mais... Elles ont du mal à s'en séparer.

    Autrement dit, le risque actuellement est moins de ne pas aimer que de "sur-donner".

    D'en faire trop pour compenser l'amour que nous n'avons pas reçu.

     

    Les relations mères filles à travers les générations...

    De mère en fille, nous n'avons cessé de progresser dans nos compétences maternelles.

    Nos filles sont des personnes.

    Nous ne voulons plus les dresser, mais créer les conditions de leur bonheur.

    Leur féminité ? Nous l'acceptons. Nous l'encourageons.

    Il suffit de voir nos ravissantes jeunes filles déambuler dans la rue,

    fières de leurs seins, bien dans leur corps...

    Notre faute ? Les aimer trop.

     

     

    Freud avait-il raison quand il disait aux parents :

    "Quoi que vous fassiez, vous ferez mal" ?

    Les femmes d'aujourd'hui ont découvert le bonheur de la relation mère-fille.

    Elles ont compris que l'éducation était un échange.

    Et elles en sont émerveillées, intéressées, enrichies.

     

    Quand on observe les progrès de la relation mère-fille sur trois générations , on en reste soufflé.

     

    Comment aimer avoir des pisseuses ?

     Leur naissance décevait tout le monde.

    Et notamment le père qui ne pouvait leur transmettre son nom, son commerce, ses valeurs... dominantes.

     

    La force des mères qui ont été des filles douloureuses

    est de savoir qu'elles peuvent quelque chose au bonheur de leur fille.

    Elles se sentent responsables de son équilibre et de son bien-être.

    Elles savent qu'une mère peut faire souffrir.

    En avoir conscience les rend souvent plus attentives et délicates.

    De plus, doutant d'elles mêmes, elles sont souvent plus aptes à se remettre en cause.

    Le doute qui invite à mieux regarder son enfant pour le connaître, le comprendre,

    l'écouter en se disant  que les cris, les rouspétances, les gros chagrins doivent avoir un sens...

    Ce genre de doute est un bienfait qui donne à nos filles le sentiment d'être regardées et,

    la plupart du temps, comprises.

     

    Elles savent qu'une mère est bien vécue

    lorsqu'elle se situe entre l'autorité qui écrase et la démission qui abandonne.

     

     

    Extrait de "Etre la fille de sa mère et ne plus en souffrir"

    Patricia Delahaie.

     

     

     

     

     


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    Avoir grandi comme une petite adulte qui n'a jamais eu la liberté d'être une enfant a un coût élevé.

    Vous avez été entraînée à consacrer toute votre attention à votre mère,

    devenant ainsi spécialiste de ses besoins plutôt que des vôtres,

    à rester vigilante pour anticiper les difficultés et les résoudre.

    Mais il y a un revers cruel à cette inversion des rôles : c'est un mécanisme voué à l'échec.

    Un enfant ne peut résoudre les problèmes de sa mère : seule cette dernière peut le faire.

    Même le plus beau sourire et les plus grands sacrifices qu'un enfant puisse offrir

    ne peuvent pas changer sa mère.

    Mais la petite fille ne peut pas s'empêcher d'essayer.

    Et quand ses efforts s'avèrent vains, elle se sent défaillante et honteuse.

    Les jeunes filles s'accommodent de ces sentiments

    en prenant la résolution, quand elles seront grandes, d'y arriver,

    et un fois adultes, elles s'efforcent inlassablement de remplir cette mission.

    Elles en font trop pour les autres, donnent trop, aident trop.

    C'est ce que les psychologues appellent une compulsion de répétition.

    Lorsque vous êtes poussée par cette compulsion,

    votre vie ressemble à une interminable série de fardeaux,

    un tourbillon infini de problèmes à résoudre.

    La joie, l'insouciance et le plaisir sont absents du paysage.

    Et il devient difficile de distinguer l'amour de la pitié.

     

    SUSAN FORWARD

    "Ces mères qui ne savent pas aimer."

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    "Aucun être humain ne peut vivre et croître sans amour, sans liens affectifs avec les autres et le monde.

    Nos tout premiers liens remontent à la vie intra-utérine.

    Ce sont des liens exclusifs avec notre mère, avec son inconscient, ses énergies, ses affects.

     

     

    Après la naissance, ces liens se renforcent.

    Le regard des parents, heureusement le plus souvent empreint d'amour,

    puis, très vite, les regards de notre entourage

    seront le miroir qui nous permettra de nous construire :

    c'est à travers le regard des autres qu'on commence à se considérer soi même.

     

    Quand cette image est positive, l'enfant se sent aimé et aimable,

    il acquiert un sentiment de sécurité et une confiance

    qui vont lui permettre de grandir et d'éprouver ses premières joies.

    Les joies de l'enfant sont extraordinaires.

    Elles sont à fleur de peau, elles se manifestent de manière spontanée, enthousiaste, 

    par des applaudissements, des cris, des rires,

    par le corps qui se mobilise tout entier, par des yeux qui exultent".

     

     

    Extrait de

    La Puissance de la Joie

    Frédéric Lenoir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Etre aux  prises avec  la douleur et les répercussions d'avoir été mal aimée par sa mère

    peut éloigner des autres et conduire à un profond isolement.

     

     

     

    Les gens ayant eu une mère "normale"

    ont du mal à comprendre que toutes les mères ne sont pas comme la leur

    et amis ou proches, même bien intentionnés

    ont souvent tendance à minimiser la douleur d'une fille mal aimée

    ou à la blâmer quand elle cherche à être entendue.

     

     


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