• Les relations mères filles à travers les générations...

     

    On ne répète pas ce que l'on a compris...

    Des années plus tard, faisons le bilan...

    Ont-elles vécu avec leur fille ce qu'elles avaient connu avec leur mère ?

    Sans doute n'ont-elles pas été des mères parfaites et heureusement.

    Mais elles ont été, dans l'ensemble, des mères suffisamment bonnes"

    car elles se sont battues pour éviter à leur fille ce dont elles avaient souffert le plus.

     

     

    Les relations mères filles à travers les générations...

     

     

    De génération en génération, il nous semble que les mères progressent.

    Au cours de cette enquête, il est apparu que les difficultés mère-fille sont datées.

     

    Les mères des femmes qui ont près de 70 ans aujourd'hui

    se permettaient de détester leur fille ouvertement.

    La doyenne de nos Interviewées, Mathilde, soixante sept ans, était la dernière fille

    d'une marmaille dont la mère voyait enfler le nombre avec horreur.

    Son mariage avait été plus ou moins arrangé.

    Ni amour, ni tendresse dans le couple, juste une association.

    Chaque grossesse était une tuile.

    La naissance de Mathilde, la onzième enfant, a mis un terme à la vie sexuelle de ses parents.

    Personne ne songeait à juger sa mère indigne.

    A l'époque, l'enfant n'était pas encore une personne.

    Il était surtout une bouche à nourrir...

    Certains enfants étaient aimés, d'autres pas.

    C'était un peu comme une loterie et comme partout :

    Il y avait des riches et des pauvres,

    des malades et des bien-portants.

    C'était comme ça !

     

     

    Certaine mères des femmes qui ont cinquante ans aujourd'hui

    ne sont pas plus aimantes, mais elles s'en défendent

    (aucune ne dira jamais qu'elle n'aimait pas sa fille).

    Parfois elles ont fait payer à leur fille toute une vie de frustrations,

    mais en s'efforçant la plupart du temps d'être des mères comme il faut.

    Lourd était le poids du qu'en-dira-t-on.

    Les mères épiaient leur fille parce qu'elles vivaient sous surveillance

    et qu'être fille mère était une infamie.

     

     

    Les mères difficiles des femmes de trente ans

    le sont pour des raisons bien différentes.

    Ce sont parfois des mères astrales qui ont découvert la liberté d'aimer, comme toute leur génération.

    Comme pour rattraper le temps perdu par leur mère, leur grand-mère,

    elles s'enivrent de plaisir. Séduire est leur priorité...

    Mais leur fille se vit comme la pâle doublure d'une déesse mère.

    Elles n'en veulent plus à leur fille d'être belle.

    Elles l'aident et aiment qu'elle soit une femme.

     

     

    Et aujourd'hui, de quelles mères se plaignent les jeunes filles de dix-huit, vingt ans ?

    Les statistiques font état de mères "géniales" à 90 %.

    Pas de conflits, pas de crises. Du dialogue, de la tendresse, de l'amour.

    D'ailleurs, elles adorent leur mère.

    Mais... Elles ont du mal à s'en séparer.

    Autrement dit, le risque actuellement est moins de ne pas aimer que de "sur-donner".

    D'en faire trop pour compenser l'amour que nous n'avons pas reçu.

     

    Les relations mères filles à travers les générations...

    De mère en fille, nous n'avons cessé de progresser dans nos compétences maternelles.

    Nos filles sont des personnes.

    Nous ne voulons plus les dresser, mais créer les conditions de leur bonheur.

    Leur féminité ? Nous l'acceptons. Nous l'encourageons.

    Il suffit de voir nos ravissantes jeunes filles déambuler dans la rue,

    fières de leurs seins, bien dans leur corps...

    Notre faute ? Les aimer trop.

     

     

    Freud avait-il raison quand il disait aux parents :

    "Quoi que vous fassiez, vous ferez mal" ?

    Les femmes d'aujourd'hui ont découvert le bonheur de la relation mère-fille.

    Elles ont compris que l'éducation était un échange.

    Et elles en sont émerveillées, intéressées, enrichies.

     

    Quand on observe les progrès de la relation mère-fille sur trois générations , on en reste soufflé.

     

    Comment aimer avoir des pisseuses ?

     Leur naissance décevait tout le monde.

    Et notamment le père qui ne pouvait leur transmettre son nom, son commerce, ses valeurs... dominantes.

     

    La force des mères qui ont été des filles douloureuses

    est de savoir qu'elles peuvent quelque chose au bonheur de leur fille.

    Elles se sentent responsables de son équilibre et de son bien-être.

    Elles savent qu'une mère peut faire souffrir.

    En avoir conscience les rend souvent plus attentives et délicates.

    De plus, doutant d'elles mêmes, elles sont souvent plus aptes à se remettre en cause.

    Le doute qui invite à mieux regarder son enfant pour le connaître, le comprendre,

    l'écouter en se disant  que les cris, les rouspétances, les gros chagrins doivent avoir un sens...

    Ce genre de doute est un bienfait qui donne à nos filles le sentiment d'être regardées et,

    la plupart du temps, comprises.

     

    Elles savent qu'une mère est bien vécue

    lorsqu'elle se situe entre l'autorité qui écrase et la démission qui abandonne.

     

     

    Extrait de "Etre la fille de sa mère et ne plus en souffrir"

    Patricia Delahaie.

     

     

     

     

     

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