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    Jacques LACAN, né le 13 avril 1901, décédé le 9 septembre 1981, est un psychiatre et psychanalyste français.

    Après des études de médecine, il s'oriente vers la psychiatrie et passe sa thèse de doctorat en 1932.

    Tout en suivant une psychanalyse avec Rudolph Loewenstein,

    il intègre la Société psychanalytique de Paris en 1934.

    Jacques Lacan est l'un des grands interprètes de Freud,

    et donne naissance à un courant psychanalytique :

    le lacanisme.

     

     

    A Propos de Jacques LACAN...

     

     

    Si tous les lacaniens se réclament de Freud,

    tous les freudiens ne sont pas lacaniens.

     

    Les analystes non lacaniens prétendent que le patient doit être rassuré dans un cadre immuable :

    Un psy toujours égal à lui-même,

    des séances à durée déterminée.

     

    Les lacaniens à l'inverse, privilégient l'effet de surprise.

    On ne sait jamais si l'analyste va être ou non de bonne humeur.

    Il peut rester totalement muet, ou se montrer chaleureux et plein d'humour.

    La séance se termine lorsque le patient a énoncé un mot, une idée qui éclaire sa problématique,

    même si elle n'a commencé que depuis dix minutes...

     

    (Très peu pour moi... FAUSTINE)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Selon la mythologie grecque,

    il y eut autrefois une séduisant jeune homme nommé Narcisse

    qui était si beau que les hommes et les femmes en tombaient amoureux au premier regard.

    Un jour, alors que Narcisse était assis au bord d'un lac,

    son regard s'est posé sur la surface de l'eau et y a vu le reflet d'un jeune homme ravissant.

    Ne se doutant pas que c'était lui même qu'il regardait,

    il s'est épris de sa propre image au point de refuser de manger, de dormir ou de quitter cet endroit.

    Il est mort le regard attaché à l'image de ce garçon reflétée par l'eau.

    On dit que la fleur blanche que nous appelons narcisse est celle qui a fleuri à l'endroit où son corps repose.

     

    Afficher l'image d'origine

     

    C'est là un mythe célèbre.

    Le terme narcissique qualifie une personne en adoration devant elle même, comme Narcisse.

     

     

     

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    Michel Onfray, né le 1er janvier 1959 à Argentan est un philosophe et essayiste français

    qui défend une vision du monde hédoniste (le but de la vie = plaisir), épicurienne et athée.

     

    Michel Onfray

     

     

    Né d'un père ouvrier agricole

    et d'une mère femme de ménage abandonnée bébé puis placée à l Assistance publique,

    Michel Onfray est pris en charge de 10 à 14 ans dans un pensionnat catholique tenu par des prêtres

    qu'il décrit comme un lieu de souffrance : "Je fus l'habitant de cette fournaise vicieuse"

     

    En 1979 il devient stagiaire journaliste à la rédaction d'Argentant d'Ouest France

    pour financer ses études. Il y reste jusqu'en 1982.

     

    Michel Onfray enseigne la philosophie au lycée technique privé catholique Sainte Ursule de 1983 à 2002.

    Il critique l'enseignement de la philosophie tel qu'il est dispensé par l'éducation nationale.

    Il démissionne en 2002 de Sainte Ursule pour créer l'université populaire de Caen.

    Michel Onfray cherche à répondre à ce qu'il qualifie de nécessité d'éducation collective,

    qu'il veut libertaire et gratuite.

    Faisant le choix délibéré de la province, il l'implante à Caen, dans sa région d'origine,

    il organise chaque année le séminaire de philosophie hédoniste,

    qui constitue le corps de son projet de contre-histoire de la philosophie.

    Ses cours de philosophie (la contre histoire de la philosophie)

    sont diffusés chaque été sur la radio France Culture.

     

    Michel Onfray a publié de nombreux ouvrages, dont certains ont connu d'importants succès de librairie.

    Ses thèses ont reçu un accueil critique divers.

     

    Raphaël Enthoven considère que Michel Onfray

    "enfonce des portes ouvertes avec  le sentiment grisant de prendre d'assaut la Bastille".

    En revanche pour Gérard Leclerc

    "avoir le plaisir d'une confrontation avec un homme vrai,

    qui taille sa marche en solitaire pour l'amour d'une vie qu'il place plus haut que tout".

     

     

     

    Michel Onfray

     

     

     

    Le freudisme et la psychanalyse reposent sur une affabulation de haute volée

    appuyée sur une série de légendes.

    Freud était un scientifique, il a élaboré sa théorie à partir de sa pratique clinique,

    il a guéri des patients, il a libéré la sexualité.

    A toutes ces affirmations et à bien d'autres, Michel Onfray répond : "faux" !

    Chamane viennois, guérisseur extrêmement coûteux et sorcier post moderne,

    Freud recourt à une pensée magique dans laquelle son verbe fait la loi.

     

    MICHEL ONFRAY

    (Le crépuscule d'une idole - l'affabulation freudienne)

     

     

     

     

    Rencontre avec Michel Onfray et le public de la librairie Mollat

    autour de son ouvrage "Le crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne"

    aux éditions Grasset.

    (Légèrement pénible comme débat...)

     

     

     

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    Pour faire suite au livre fiction  d'Irvin Yalom, et Nietzsche a pleuré....

     

     

     

    Dr Josef Breuer

     

    Mais qui étaient ils ?

     

    Le Docteur Josef Breuer est né à Vienne le 15 janvier 1842 et mort le 25 juin 1925.

    C'est un médecin et physiologiste autrichien.

    Il s'intéressa à l'hystérie et est surtout connu pour avoir pris en charge la patiente Bertha Pappenheim .

     Cette patiente est atteinte entre autres, d'hallucinations, de paralysies et de troubles de la vision.  

    Breuer déclare être parvenu à soigner sa patiente par la narration sous hypnose,

    d'événements traumatiques survenus dans le passé.

    Cet épisode clinique, que l'on appellera méthode cathartique, influença considérablement Sigmund Freud.

     

     

    Friedrich Nietzsche

     

    Mais qui étaient ils ?

     

    Il naît à Röcken, en Prusse le 15 octobre 1844, dans une famille pastorale luthérienne.

    Son père et son grand père ont enseigné la théologie.

     L'époque de son entrée au collège en 1858 est marquée par les premières questions angoissées sur son avenir,

    par de profonds troubles religieux et philosophiques, et par les premiers symptômes violents de la maladie.

    Pendant ses années d'enseignement, il se lie d'amitié avec Richard Wagner.

    Vers 1875, Nietzsche tombe gravement malade, et, à la suite de plusieurs malaises,

    ses proches le croient à l'agonie. Presque aveugle, subissant des crises de paralysie, de violentes nausées,

    l'état d'esprit de Nietzsche se dégrade au point d'effrayer ses amis,

    dans un cynisme et une noirceur qu'ils ne lui connaissaient pas.

    En 1879 il obtient une pension  car son état de santé l'oblige à quitter son poste de professeur.

    Il commence alors une vie errante à la rechercher d'un climat favorable  aussi bien à sa santé qu'à sa pensée.

    En avril 1882, il fait la connaissance de Lou Andreas Salomé dont il tombe éperdument amoureux

    Nietzsche s'effondre le 3 janvier 1889 à Turin.

    Croisant une voiture dont le cocher fouette violemment le cheval, il s'approche de l'animal, enlace son encolure,

    éclate en sanglots et interdit à quiconque d'approcher le cheval.

    Il sombre dans la folie et meurt le 25 août 1900 à l'âge de 55 ans.

    Quelques œuvres :

    l'Antéchrist 1895, Le gai savoir 1882, Humain trop Humain 1878, Crépuscule des idoles 1889

     

     

     

    Lou Salomé

     

    Mais qui étaient ils ?

    Née le 12 février 1861 à Saint Pétersbourg et morte le 5 février 1937 à Göttingen.

    Femme de lettres germano russe, elle est l'une des premières femmes psychanalystes.

    Elle est aussi connue pour ses relations complexes et passionnées avec Friedrich Nietzsche

    ainsi que pour sa rencontre avec Sigmund Freud qui change le cours de sa vie.

    Lou a une santé fragile.

    Lors d'un séjour en Italie, elle fait la rencontre de Friedrich Nietzsche, elle a 21 ans lui 38.

    Avec elle, le philosophe vit sa seule véritable histoire d'amour.

    Mais c'est une relation à trois, incluant Paul Rée, une riche philosophe allemand

    qui demande en vain Lou en mariage.

    La jeune femme propose de "constituer une sorte de trinité intellectuelle"

    et pour sceller le pacte, ils se font photographier en mai 1882 dans une mise en scène qui fera scandale :

    "Nietzsche et Rée attelés à une charrette dont Lou tient les rênes".

     

    Mais qui étaient ils ?

    Lou Andreas Salomé, Paul Rée et Nietzsche en 1882.

     

    La psychanalyse marque un tournant dans la vie de Lou Salomé,

    déjà familière de la philosophie de Spinoza et pénétrée par le concept de l'inconscient

    ainsi que par la théorie de la libido.

     

     

     

    Bertha Pappenheim (Anna O)

     

    Mais qui étaient ils ?

    Bertha Pappenheim est née à Vienne le 27 février 1859  et est  décédée le 28 mai 1936.

    Sous le nom d'Anna O l'histoire de Bertha Pappenheim constitue l'un des "mythes fondateurs de la psychanalyse.

    Le récit de la prise en charge de Bertha par Josef Breuer

    est exposé en 1895 par ce dernier dans les Etudes sur l'hystérie, ouvrage cosigné par Sigmund Freud

    et où Bertha est désignée sous le pseudonyme d'Anna O.

    (formé à partir de la lettre précédant ses initiales : BP/AO).

    Ce cas a donné lieu à une abondante littérature aussi bien de la part d'historiens que de cliniciens

    et l'on a pu attribuer à Anna O l'invention de la psychanalyse du fait qu'elle ait désignée par Talking cure,

    une cure par la parole et par Chimney sweeping une forme de remémoration que Breuer nomma Catharsis.

    Son cas est exposé dans les Etudes sur l'hystérie,

    où elle est décrite comme "très sérieuse", "très intelligente",

    douée pour la poésie, les langues et sensible au sort des plus démunis.

    A travers divers symptômes, Breuer a identifié, dans cet ouvrage,

    son cas comme relevant de celui d'une hystérie à la suite de la maladie et du décès de son père.

    Sa personnalité se dédouble, moment où intervient la talking cure et le "ramonage de cheminée".

     

     

     

     

     

      

     

     

     

     

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    Christophe André

    est psychiatre et psychothérapeute, auteur notamment de "et n'oublie pas d'être heureux".

    Il exerce à l'hôpital Saint Anne à Paris.

    Il est spécialisé dans la prise en charge des troubles anxieux et dépressifs

    et tout particulièment dans le domaine de la prévention des rechutes.

     

    Qui est Christophe André ?

     

    Le Docteur Christophe André a vendu plus de deux millions d'ouvrages

    visant à guider ses lecteurs sur le chemin du bonheur.

    Il a coécrit son dernier livre, "trois amis en quête de sagesse",

    avec le moine bouddhiste Matthieu Ricard et le philosophe Alexandre Jollien.

     

     

     

    Qui est Christophe André ?

     

     

    "J'ai toujours aimé apprendre, mais sur le plan personnel, il y avait du boulot.

    Je suis un anxieux à tendance dépressive.

    J'ai compris en fac de médecine, en voyant mes propres symptômes décrits,

    que si je ne luttais pas pour aller mieux, j'allais pourrir ma vie et celle de mes proches.

    J'ai donc toujours testé sur moi les thérapies que je destinais à mes patients.

    Il n'y avait aucune aptitude au bonheur dans ma famille ;

    Ma mère était issue d'un milieu misérable, mon père, orphelin.

    Mes parents me protégeaient mais étaient d'une grande fragilité.

    Assez tôt, je me suis construit avec ce contre-modèle :

    si un jour j'avais des enfants, il n'y aurait pas de tristesses, de colères, de sautes d'humeur.

    J'ai dû et je dois encore, combattre ce passé.

    On ne se débarrasse pas des circuits cérébraux qui se sont mis en place très tôt, on apprend à les réguler.

    Si je n'ai pas le temps de faire ce qui m'équilibre, alors les angoisses, le désespoir, l'irritabilité reviennent.

    Comme chez nombre d'humains, ma vie aura été une luttre contre mes vulnérabilités.

     

    L'école me plaisait et mes profs me valorisaient...

    En terminale, j'ai découvert Freud. J'ai fait médecine à Toulouse,

    j'ai tout aimé à l'exception des stages aux côtés de psychiatres hospitaliers

    qui étaient pour la plupart psychanalystes lacaniens.

    Ils étaient froids avec les patients, ne répondaient pas aux questions.

    J'ai rencontré mon maître, Lucien Millet, un psychiatre chaleureux, humaniste, attentif aux patients.

     

    Un ami dont j'étais inséparable, s'est tué en moto devant moi au Portugal.

    Cela a été une rupture dans ma vie.

    Je suis parti quinze jours en retraite dans un monastère bénédictin

    parce que mes patients m'avaient dit que ça leur faisait du bien.

     

    Au début des années 2000, après avoir lu des publications scientifiques sur la méditation de pleine conscience,

    après m'être formé, avoir rencontré Matthieu Ricard, j'ai eu le sentiment comme avec Freud,

    de tenir à quelque chose de fondamental qui allait changer ma vie et celle de mes patients.

    La méditation de plaine conscience apprend à poser son attention sur l'instant présent.

    Elle est bien plus qu'une thérapie, c'est un changement de regard sur le monde.

     

    Je gagne ma vie de par l'écriture et les conférences,

    même si j'ai gardé deux journées de consultation à l'hôpital sur les troubles anxieux dépressifs.

     

    Je travaille chez moi, en chaussettes, en écoutant Bach et en buvant du thé...

    Ecrivain, s'était vraiment un métier pour moi, le solitaire sociable.

    Mon seul souci est celui de la notoriété : mes lecteurs pensent que je suis le seul à pouvoir les guérir.

    On m'idéalise... Tant de personnes semblent à la recherche de maîtres à penser.

    J'ai compris combien il était simple de fonder une secte !

     

    Nous avons un besoin biologique de gentillesse.

    Elle fait du bien à notre corps, le détend là où l'indifférence ou l'hostilité le crispent.

     

    Paul Claudel avait vu juste.

    " Le bonheur n'est pas le but mais le moyen de la vie".

     

     

     

     

     

    Source : Pascale Krémer

                Journaliste au Monde

                Le Monde, 17/01/2016.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Selon les biographes Judith Miller et Laurie Mylroie,

    Saddam Hussein est né le 28 avril 1937 et a grandi dans une famille de paysans

    qui vivait près de Tikrit, dans une grande pauvreté.

    Son père biologique et son frère ainé seraient morts d'un cancer, juste avant sa naissance.

    Sa mère aurait tenté d'avorter.

    Il semble qu'elle ait ensuite refusé de voir son enfant,

    qui a été confié à un oncle pendant trois ans, jusqu'à son remariage.

     

    Petite histoire à méditer....

     

     

    La suite ne fut que maltraitance physique et psychologique.

    Son beau père, un berger, ne cessait d'humilier le gamin, le traitait de fils de P...  ou de chien,

    le battait et le martyrisait sans pitié.

    Pour exploiter au maximum la force de travail de l'enfant sans défense,

    il lui avait interdit jusqu'à sa dixième année d'aller à l'école

    et l'éveillait au milieu de la nuit pour l'envoyer garder le troupeau.

     

    Tout enfant se forge, en ces années décisives, ses images du monde et ses valeurs.

    Il naît en lui des désirs qu'il rêve de réaliser un jour.

    Pour Saddam placé sous le joug de son beau père, ces désirs ne signifiaient vraisemblablement qu'une chose :

    exercer un pouvoir illimité sur d'autres humains.

    Dans son cerveau se formait l'idée que le seul moyen de retrouver sa dignité volée

    serait d'exercer sur d'autres le même pouvoir que cet homme sur lui.

    Il ne connut dans son enfance aucun autre idéal, aucun autre modèle :

    face à ce beau père tout puissant, il était la victime soumise sans défense à ce régime de terreur.

    Son corps ne connaissait rien d'autre que la violence.

    C'est sur le même modèle que, plus tard, Saddam organisa la structure totalitaire de son pays.

     

    Tout dictateur nie les souffrances de son enfance et tente de les masquer derrière sa folie des grandeurs.

    Nous savons que le caractère d'un tyran ne change pas au cours de sa vie,

    qu'il abuse de son pouvoir aussi longtemps qu'il ne rencontre aucune résistance.

    La raison d'agir ainsi n'est pas d'abord politique.

    Elle est sous entendue par un besoin profond, caché derrière tous les agissements conscients de la personne :

    faire en sorte, grâce à cette puissance, que les humiliations subies dans l'enfance,

    obstinément niées, n'aient jamais eu lieu.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    freud

     

    Freud s'est suicidé en 1939.

    Depuis plusieurs années, son cancer de la mâchoire

    l'empêchait de se rendre à des congrès ou de prononcer des conférences.

    Sa fille Anna lui servait de lien avec le monde extérieur,

    car son cancer de type nécrosant dégageait une odeur difficilement supportable.

    Selon Max Schur, qui fut son ami et médecin personnel,

    la décision de se suicider du père de la psychanalyse est liée au fait que son chien,

    offert par la princesse Marie Bonaparte et qui ne le quittait jamais,

    même pendant ses consultations, lorsqu'il en donnait encore,

    avait refusé d'entrer dans sa chambre.

    La perte de ce lien lui a ôté toute envie de poursuivre son existence.

     

    freud

     

    Sigmund Freud était un grand collectionneur.

    Le collectionnisme de Freud était plus qu'un passe-temps. C'était une passion .

    Et cette passion le faisait exister dans un monde hostile.

    N'alla-t-il pas jusqu'à demander que, après sa mort, ses cendres soient déposées

    dans l'une des urnes grecques de sa collection ?

     

    Robert Neuburger - Exister.

     

     

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    Le jeune Freud a connu la honte

    quand son oncle Joseph, accusé d'un trafic de fausse monnaie, a fait la une des journaux de Vienne

    et surtout quand son père s'est laissé humilier.

    "Quand j'étais jeune, raconte le père, je suis sorti dans la rue un samedi,

    bien habillé avec un bonnet de fourrure tout neuf.

    Un chrétien survint, d'un coup envoya mon bonnet dans la boue en criant ;

    "juif, descends du trottoir !"

    "Qu'as tu fait ?" demande l'enfant.

    "J'ai ramassé mon bonnet".

    Dès lors, le jeune Sigmund se met à élaborer des fantasmes de revanche.

    Il s'identifie à Hannibal, ce sémite magnifique et intrépide

    qui avait juré de venger Carthage malgré la puissance de Rome...

    L'enfant fit preuve d'indépendance intellectuelle, de maîtrise de soi et de bravoure physique.

    Le petit garçon avait ressenti la honte,

    parce que l'escroquerie d'un proche et la lâcheté du père

    avaient été exposées aux yeux de tous dans les journaux de Vienne et sur la scène publique.

     

    BORIS CYRULNIK - MOURIR DE DIRE - LA HONTE.

     

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    Donald WINICOTT

    (1896-1971)

     

    Pédiatre anglais qui parallèlement à son activité médicale, a pratiqué la psychanalyse pour enfants et adultes.

    Son expérience de la pédiatrie et la lecture d'un livre de Sigmund Freud

    le font s'engager dans une longue analyse personnelle, de l'âge de 30 à 40 ans.

    Il devient élève de Mélanie Klein.

     Il se forme pour devenir analyste de 1927 à 1934

    Il est qualifié comme analyste pour enfants en 1935.

     

    D.Winicott

     

    Son œuvre considérable a entrainé un tournant fondamental dans la théorie et la pratique psychanalytiques.

     Le contact permanent avec les bébés et les enfants lors de ses consultations hospitalières

    lui ont permis de valider certains éléments de la théorie freudienne mais d'en remettre d'autres en cause.

    Il constate ainsi que la plupart des  enfants présentant des troubles

    ont manifesté des difficultés dans leur développement affectif

    au cours de la toute première enfance et même au stade de nourrisson.

    Tout ne se joue pas donc autour du complexe d'Œdipe comme Freud le prétend.

     

    Son œuvre est centrée sur la nécessité, pour le développement, d'un environnement "suffisamment bon",

    faute de cela, l'enfant se construira une personnalité d'emprunt.

    Winicott apporte un éclairage nouveau sur le fonctionnement mental du très jeune enfant.

    Il considère que le bébé est une personne dès les premiers jours.

    Il estime que l'enfant sait plus de choses sur sa mère qu'elle en connaît sur lui

    car il a partagé durant neuf mois sa vie intime.

    Winnicott s'est aussi penché sur les soins prodigués aux nourrissons.

    Il donne beaucoup d'importance à la manière dont la mère porte son enfant (holding),

    la manière dont elle le soigne (handling)

    et la manière qu'elle a de lui présenter les objets nouveaux (objet presenting).

     

     

     

    Le "squiggle game"

    (Technique inventée par D.W.WINNICOTT)

     

    D.Winicott

     

    C'est une technique projective qui instaure une intimité entre patient et thérapeute,

    et qui établit une aire de jeu entre eux deux.

    Le  thérapeute fait un gribouillis et demande à l'enfant de le transformer, d'en faire quelque chose.

    Ensuite c'est l'enfant qui fait un gribouillis, et le thérapeute complète.

    En général, le jeu évolue vers le détail significatif qui permet d'atteindre la zone de conflit, le point de détresse.

    A chaque fois qu'il approche de cette zone de détresse, l'individu  se surprend lui-même à être très angoissé.

    S'opère alors un changement qualitatif dans l'expression, dans le matériel psychique.

    Il est arrivé à Donald Woods Winnicott de voir un enfant tous les six mois ou tous les ans.

    La séance peut durer 2 ou 3 heures.

     

     

     

     

     

     

     

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    Il est frappant de voir que les biographes

    ne s'intéressent guère aux premières influences qui marquent si profondément l'existence humaine.

    A l'exception des psycho-historiens, aucun d'eux ou presque ne se penche sur l'enfance des leaders politiques,

    dont les décisions peuvent se révéler fatales pour la vie de millions de gens.

    Dans les milliers de livres écrits sur la vie des dictateurs, on ne mentionne guère les événements,

    pourtant significatifs, de leur enfance, ou, peut-être par manque de connaissances psychologiques,

    on minimise leur importance. Or ils sont riches d'enseignements, comme l'illustre, entre autres exemples,

    l'histoire de deux hommes célèbres :

    Staline et Gorbatchev

     

     

    Staline

    était le fils unique d'un  alcoolique qui, quotidiennement, le battait comme plâtre,

    et d'une mère le plus souvent absente, qui ne l'a jamais pris sous sa protection et était elle-même battue.

    Comme la mère de Hitler, elle avait perdu ses trois premiers enfants.

    Josef, venu au monde après leur mort, ne savait jamais si son père n'allait pas le tuer dans l'heure qui suivait.

    Par suite de ses terreurs refoulées, Staline, parvenu à l'âge adulte,

    devint un paranoïaque convaincu que tout le monde en voulait à sa vie.

    En conséquence, dans les années trente, il envoya dans des camps ou fit exécuter des millions de personnes.

    Tout se passe comme si, chez ce puissant dictateur, en dépit de son pouvoir et des honneurs dont il était comblé,

    un enfant sans défense luttait contre le père menaçant.

    Peut être Staline tentait-il sans relâche, dans ses procès truqués contre les intellectuels,

    souvent des esprits supérieurs au sien, d'empêcher son père d'assassiner l'enfant impuissant.

    Evidemment, il n'en avait pas conscience.

    Sinon des millions de gens n'auraient pas été condamnés à mort.

     

     

     

    Le climat était bien différent dans la famille Gorbatchev, où l'on ne maltraitait pas les enfants

    et où il était de tradition de les respecter et de pourvoir à leurs besoins.

    Les effets de cette éducation, tout un chacun peut les mesurer

    à travers le comportement de l'adulte Gorbatchev.

    Peu d'hommes d'Etat, parmi nos contemporains, ont fait preuve de pareilles qualités :

    le courage de voir les choses telles qu'elles sont et de chercher des solutions souples,

    l'estime pour autrui, le sens du dialogue.

    Il a su conserver un train de vie modeste,

    ne s'est pas laissé aller à cette hypocrisie

    si fréquente dans les discours des hommes politiques assoiffés de pouvoir,

    et ne s'est jamais laissé pousser, par pur besoin de se faire valoir, à des décisions absurdes.

     

    Ses parents, comme ses grands parents qui ont veillé sur lui pendant la guerre,

    semblent avoir été des êtres particulièrement aimants.

    Son père a souvent été décrit comme un homme paisible, entretenant de bons rapports avec les autres

    et qui ne disait jamais un mot plus haut que l'autre. Sa mère était une femme forte,

    sincère et de caractère enjoué. Même quand son fils eut accédé au pouvoir,

    elle continua à vivre dans sa petite maison rurale.

    L'enfance de Gorbatchev nous fournit, du reste, une preuve supplémentaire

    que même les pires conditions matérielles n'abiment pas la personnalité d'un enfant,

    pourvu que son intégrité n'ait pas été blessée par l'hypocrisie et les mauvais traitements,

    physiques ou psychiques.

     

     

    SOURCE :

    Extrait du livre d'Alice Miller

    Libre de savoir.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    "La paix n'est pas l'absence de guerre,

    c'est une vertu, un état d'esprit, une volonté de bienveillance, de confiance et de justice".

     

    BARUCH SPINOZA

     

    SPINOZA  1632 - 1677

     

     

    Né au Pays Bas en 1632,

     Baruch Spinoza est issu d'une famille juive immigrée au pays bas, élevé dans la religion juive.

    Cependant, dès l'adolescence, il rejette toute forme de religion...

    Il a étudié la bible qu'il connaît par cœur en hébreux, le christianisme et l'islam,

    et il conclut qu'il y a de nombreuses contradictions dans les textes sacrés.

     

    Spinoza découvre Descartes et c'est pour lui une révélation.

    Il est ébloui par cette idée que tout doit être repris de zéro. Il fait une critique très radicale des religions...

    "c'est parce que les gens ont peur qu'ils ont besoin de croyances religieuses".

    Spinoza dit "Il n'y a qu'une chose à retenir d'intéressant de la religion,

    c'est la morale qui nous incite à pratiquer la justice et la charité.

    La religion nous amène à pratiquer par obéissance la justice et la charité

    alors qu'il faut mieux le faire par intime conviction.

     

    Spinoza a une connaissance intuitive de Dieu, il est très spirituel.

    A 23 ans, il est exclu de la communauté juive par un texte, un acte de bannissement définitif

    dans lequel on le bannit pour l'éternité et on interdit à toute personne juive de lui parler.

    Ce qui veut dire qu'il ne peut plus avoir aucun contact avec sa famille.

     

    Il tombe amoureux d'une jeune fille très catholique

    mais refuse de se convertir au catholicisme et le mariage n'a pas lieu.

    Il restera marqué très profondément mais la recherche de la vérité est plus importante pour Spinoza.

    Il ne fera jamais de concession à la vérité.

    Il se retrouve seul et sans rien. "Je me retrouve dans une immense détresse, dans un péril extrême

    et je suis à la recherche d'un lien impérissable, d'une joie permanente que rien ne pourra m'enlever :

    voilà le programme de vie de Spinoza : la quête de la sagesse.

    Rechercher le bonheur en soi, prendre le monde tel qu'il est : il y a toujours du positif dans ce qui arrive.

    Il faut conscientiser les choses, les moments positifs.

    Prendre le temps de savourer ce qui nous est donné chaque jour.

    Avoir un regard positif. Il faut changer son regard sur le monde.

     

    Spinoza a un courage extraordinaire.

    Il vit dans la pauvreté toute sa vie mais  une pauvreté qui ne le gênera jamais :

    il va toujours refuser l'argent qu'on lui propose et vivre simplement, sobrement dans une petite chambre

    et gagner sa vie par lui-même : il va devenir polisseur de verres.

     

    Il est le premier philosophe des lumières (courant intellectuel qui prône l'usage de la "raison éclairée").

    Il dit que l'individu doit être responsable, éduqué, être dans la connaissance et qu'il ne reste pas mû

    par ses affects, ses émotions, ses passions tristes (colère, peur, jalousie, envie, honte)

    passions qui rendent malheureux.

    Joie passive : joie fondée sur une idée inadéquate qui se transforme en haine ou tristesse.

    Joie active : joie qui dure toujours car fondée sur une idée vraie, éternelle (joie morale).

     

    Constat de Spinoza

     

    Tout organisme vivant fait un effort constant pour persévérer et grandir dans son être...

    Grandir, se perfectionner met dans la joie...

    Plus on augmente notre puissance d'être, plus on est dans la joie et plus on est utiles aux autres.

    Réussir sa vie c'est être heureux de manière non égoïste en étant utile aux autres et en les respectant.

     

     

    Spinoza est le grand philosophe de la psychosomatique :

    nos pensées influencent notre corps. Le corps et l'esprit peuvent nous mettre dans la joie.

    Le but de la philosophie pour Spinoza : Apprendre à connaître notre nature profonde,

    ce pourquoi nous sommes faits, qui nous sommes et à orienter nos désirs vers des choses ou des personnes

    qui nous mettent en joie ; généralement nos désirs sont orientés, à cause de toutes les perturbations

    que nous avons vécues depuis la petite enfance vers des choses ou des personnes

    qui nous mettent dans la tristesse. Nous sommes perturbés par des croyances inadéquates,

    croyances que nous avons reçues et qui perturbent nos idées :

    un enfant qui entend "tu ne vaux rien", sera un adulte qui échouera dans toutes ses activités

    ou choisira un conjoint qui lui dira la même chose. On reproduit ce que l'on a vécu enfant comme affect

    et ce que l'on a reçu comme croyance même si ça va à l'encontre de notre épanouissement et notre bonheur.

     

    Pour Spinoza, il faut donc se connaître pour faire les bonnes rencontres qui nous font grandir,

    qui nous permettent d'être dans la joie et non des rencontres qui nous diminuent

    et nous mettent dans la tristesse (travail d'introspection).

     

    D'après la conférence de Monsieur FREDERIC LENOIR

    et en rapport avec son livre "Le miracle Spinoza".

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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