• L'adolescence

     

      

    "Souvent à l'adolescence, les enfants font le procès de leur entourage.

    Pas encore adulte, plus vraiment enfant,

    ne reconnaissant pas dans le miroir un corps en perpétuel changement,

    l'adolescent vit un passage narcissique difficile.

    Cette phase nommée à tort crise, est indispensable au sortir de l'enfance

    et les procès nécessaires à la désidéalisation des parents et de la société.

     

    L'adolescence...

     

     

    Si l'adolescence est douloureuse, c'est parce qu'elle représente une perte :

    perte de l'enfance, de la pensée magique, de l'illusion que tout est possible.

    Dès son plus jeune âge, l'enfant si précieux, si investi, si narcissisé,

    entend sans cesse répéter qu'il est le plus beau, le plus intelligent, le plus doué...

     

    Etre adolescent, c'est se rendre compte qu'on est moins bien que ce qu'on nous a laissé croire

    et penser que de ce fait la vie n'est peut être pas aussi formidable que ce qu'on avait imaginé...

    découvrir, reconnaître et accepter ses propres limites, avec lesquelles il va falloir composer ;

    affronter la nécessaire obligation de faire des choix,

    vécus comme des amputations puisqu'ils supposent de renoncer à une partie de soi-même.

    Etre adolescent, c'est aussi se détacher des parents qui nous ont protégés jusque là.

    Alors malgré les copains, on se retrouve avec un sentiment de solitude parfois insupportable

    dans une espèce de couloir sombre où tous les repères se brouillent :

    l'enfance est en train de disparaître, ; on tâche d'avancer, sans trop s'arrêter,

    sans trop regarder en arrière, sans trop s'abimer,

    parce qu'au bout du couloir, il y a une petite lueur à laquelle on s'accroche.

    Mais quand on l'atteint, le paysage ne ressemble pas tout à fait à celui de notre imagination,

    et la désillusion est parfois cruelle. En tout cas, elle ne se fait jamais sans une remise en cause

    qui peut être radicale et prendre la forme d'une démolition

    parce que ni le monde, ni nous-mêmes ne sommes à la hauteur de nos espérances"

    Professeur Marcel RUFO.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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