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ETRE L'ENFANT D'UNE MERE PERVERSE NARCISSIQUE
Toute la difficulté pour l'enfant confronté à une mère perverse narcissique réside dans un paradoxe ;
sa souffrance est d'autant plus gigantesque que tous les signes extérieurs de son développement
ne laissent transparaître aucune faille,
aucune souffrance, mais renverrait même l'image d'une famille quasi parfaite
dans laquelle l'enfant se développe et grandit dans l'harmonie sans jamais poser de problème.
Par conséquent cet enfant n'a aucun moyen direct de crier son malaise,
aucune accroche possible dans cette illusion d'harmonie et cette réalité factice,
aucune place pour une quelconque révolte : le piège est bien ficelé, l'image renvoyée est lisse,
socialement correcte.
C'est un peu comme avoir un révolver braqué dans le dos et être obligé de faire bonne figure
pour éviter que celui qui le pointe tire.
- Isolement et solitude
Le pervers narcissique vit avec son enfant mais ne partage rien,
sécheresse affective absolue, un gouffre infini les sépare.
La plaie de l'enfant est à l'intérieur comme sa solitude.
Que sa mère soit donc rassurée pour l'heure tout semble normal.
Un dernier aspect du sentiment d'isolement est directement lié à l'autre parent, le conjoint,
sur lequel le PN exerce une emprise considérable.
SENTIMENT CHEZ L'ENFANT :
- Affirmation de soi très délicate :
il sait qu'il doit se glisser dans le costume étroit qu'on a confectionné pour lui, sinon il deviendra un étranger.
Il n'y a pas d'espace pour la contestation, qui serait immédiatement étouffée et violemment réprimée.
La discrète mais réelle dictature ambiante ne laisse évidemment pas de place à la discussion
à l'échange de points de vue différents puisque rien ne doit risquer de menacer l'ordre établi.
L'enfant ne s'oppose pas de front au PN,
il se réfugie souvent dans le silence ce qui lui vaut alors d'être défini comme un enfant sage et bien élevé.
POURQUOI JE REPOUSSAIS MES PARENTS
L'enfant dans sa famille témoigne d'une raideur forte vis-à-vis du contact physique.
Les rares étreintes avec le parent ne sont pas chaleureuses,
comme si l'enfant se préservait de manière inconsciente d'une dangereuse contamination.
SOURCE : Yvonne Poncet-Bonnissol.
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