•  

    Un abandon peut être aussi ressenti comme tel sans qu'il y ait eu de réel abandon.

    Cela signifie qu'il n'est pas nécessaire d'avoir été éloigné physiquement de ses parents pour ressentir l'abandon.

    Un enfant a en effet besoin d'amour afin de grandir de façon harmonieuse.

    Or, seul un amour inconditionnel peut renforcer chez lui le sentiment d'exister par lui même

    et par voie de conséquence le sentiment d'être une personne importante et qui a de la valeur.

     

     

     

     

     

     

     

    Un enfant qui ne fait pas l'objet de violences physiques, s'il est régulièrement rabaissé,

    va développer le sentiment qu'il n'a aucune valeur et qu'on ne peut pas l'aimer :

    il est à ce point "nul".

     Dans ce cas il n'existe pas de mauvais traitements physiques  à proprement parler,

    mais les sévices psychiques sont intenses.

    Tous ces actes commis à l'encontre de l'enfant

    l'amènent à se sentir sans valeur et à se dévaloriser à son tour :

    il se convainc non seulement qu'il est un être sans importance,

    mais également qu'il est un être taré, limité, voire nuisible

     

    Daniel Dufour.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    "Le lien devient ligature"

    PAUL RACAMIER

     

     

    La perversion narcissique résulte d'une captation narcissique

    (enfermement de l'enfant dans le lien d'extrême dépendance, voir d'identité,

    que l'enfant forme avec sa mère, voir plus indirectement avec son père).

     

    Si cette fusion est nécessaire dans les premiers moments de la vie,

    elle  est amenée à se dissiper pour permettre à l'enfant de réussir une séparation

     et ainsi accéder à son devenir d'homme.

    Il ne deviendra un sujet qu'en se séparant psychiquement, ce qui constitue sa seconde naissance.

     

    A défaut de cette séparation,

    si l'enfant a été retenu, amalgamé aux désirs de ses parents, c'est à dire utilisé par eux, l'issu est dramatique.

    L'enfant expulsé dans la vie, privé d'une assise psychique est comme emputé de sa propre origine ;

    il tentera alors de la fonder, d'en être le créateur

    (en psychanalyse : fantasme d'auto engendrement).

     

    Deux issues (folies) :

    - Perversion narcissique - manipulation de la réalité et d'autrui

    - Psychose - perte du sens de la réalité (échec profond de l'élaboration du moi).

     

     

    Pourquoi le pervers utilise t-il autrui et comment se représente t-il autrui ?

     

    Certainement pas comme un semblable mais comme une proie.

    Il se nourrit de la vie des autres, absorbe leur vitalité,

    dévitalise tous les liens possibles,

    ne supporte pas que ça vive et que ça jouisse en dehors de lui.

    Il renforce sa puissance et de se donner une jouissance par l'exercice de l'emprise.

    Il ne lâche pas sa proie, il veut sa peau.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

    Une mère dépressive

     

    Rien n'est plus déprimant que de vivre avec un déprimé.

    La dépression comme l'angoisse est très contagieuse.

    Cet enfant n'est pas regardé par sa mère qui, comme tous les dépressifs, est narcissique ;

    elle ramène tout à elle, incapable de voir hors d'elle.

     

    P.DELAROCHE

     

    Une mère dépressive

       

     

    Les appels téléphoniques incessants, même quand la mère blesse,

    sonnent comme une façon de se dédouaner de ce délit commis à l'entrée dans l'âge adulte :

    être parti, avoir choisi sa vie.

    D'une façon générale, les enfants ont du mal à réaliser la pathologie de leurs parents.

    Ils ont tendance à s'auto accuser de crimes imaginaires.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Un enfant n'a pas le choix ; si faute de témoin secourable,

    il se trouve totalement à la merci de ses persécuteurs, il est contraint au refoulement.

    Ce n'est que plus tard, à l'âge adulte, s'il a la chance de rencontrer un témoin lucide, qu'il aura une alternative.

    Il pourra accéder à sa vérité, cesser de s'apitoyer sur son bourreau,

    renoncer à s'efforcer de le comprendre et de ressentir à son égard des sentiments qu'il n'a pas vécus.

     

     

    Si nous réussissons à abandonner cet espoir,

    les attentes se dissiperont d'elles mêmes, et nous lèverons le mensonge de notre prime enfance.

    Nous cesserons de croire que nous n'étions pas dignes d'être aimés.

    Nous n'étions pas en cause. Le fond du problème était la situation de nos parents,

    ce qu'ils avaient fait des traumatismes de leur enfance, dans quelle mesure

    ils étaient ou non parvenus à les intégrer psychiquement, et cela, nous ne pouvons rien y changer....

     

    ALICE MILLER.

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    La scarification et l'automutilation sont un langage.

     

    La première fonction d'une scarification semble être celle d'un cran d'arrêt à la souffrance,

    d'une tentative de trouver un soulagement,

    même si ce soulagement passe par une violence retournée contre soi.

    La scarification vient tenter de stopper une souffrance envahissante.

    Sa fonction est bien d'arrêter de souffrir.

     

     

    Autrement dit "d'avoir mal, ça fait moins mal" (Nakov)

    Une douleur peut arrêter la souffrance, un remède paradoxal qui fait mal, pour souffrir moins...

    Comme si une douleur visible, autogérée, maîtrisée,

    pouvait à la fois rendre compte et signifier l'incommensurable de la souffrance psychique.

    Raccourci saisissant qui met en exergue combien de sentiments éprouvés "du dedans",

    sont loin de ce qui semble pouvoir être lu "du dehors".

    Une scarification, c'est l'expression matérialisée d'un mal être.

    L'indicible voire l'impensable vient s'inscrire sur la peau, à défaut d'être autrement symbolisé.

     

    Cette mise à distance sur la peau serait une façon de se défaire d'une tension,

    en l'exprimant, sous forme de fissure, d'une saignée.

    Répondre à ce débordement de haine, de rage et d'angoisse par un exutoire à portée de main.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    La dépression majeure

     

    se caractérise par une humeur maussade persistante et une incapacité à prendre du plaisir dans quoi que ce soit.

    Ces symptômes sont constants et interfèrent avec notre capacité à être productif dans la journée

    et à profiter de la vie d'une façon générale.

    S'il n'est pas traité, un épisode de dépression majeure peut durer six mois à un an.

    Certaines personnes peuvent ne connaître qu'un seul épisode de dépression dans toute leur vie,

    mais en générale la dépression majeure revient de façon récurrente lorsqu'elle n'est pas traitée.

     

     

    Dépression atypique ou dépression majeure.

     

     

     

    La dépression atypique

     

    est une déclinaison de la dépression majeure.

    Elle se caractérise par des périodes positives épisodiques qui surviennent par exemple

    après avoir reçu une bonne nouvelle ou pendant une sortie entre amies...

     

    Cependant, c'est l'arbre qui cache la forêt.

    D'autres symptômes de dépression incluent une prise de poids ou un appétit pus gros,

    un besoin de sommeil excessif, une sensation de jambes et bras lourds

    et un sentiment de rejet.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    "Des patients dépendants ou profondément régressés

    peuvent en apprendre plus à l'analyste sur la première enfance

    que ce qu'il peut tirer de l'observation directe des nourrissons

    et du contact avec des mères qui s'en occupent. 

     

    Transfert et Régression....

     

    Toutefois, le contact clinique avec les expériences normales et anormales de la relation mère-nourrisson

    influence la théorie analytique du psychanalyste,

    étant donné que ce qui se passe dans le transfert

    (dans les phases de régression de certains patients)

    est une expression de cette relation mère-nourrisson.

    Les patients en analyse qui régressent dans le transfert jusqu'à un sérieux état de dépendance

    comblent cette lacune en dévoilant au cours de ces phases de dépendance,

    leurs attentes et leurs besoins"....

     

    DONALD W.WINNICOTT

     

     

     

    Transfert et Régression....

    "Je connais bien ces périodes de régression qui servent de levier à l'analyste....

    Réactions douloureuses et au combien déstabilisantes

    qui vous plongent quelquefois dans des situations ressenties comme ridicules....

    Non une analyse n'est pas un long fleuve tranquille"...

     

    FAUSTINE.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

    La nouvelle réalité est nôtre depuis que nous l'avons conçue ;

    il nous faut maintenant vivre avec elle.

    Elle ne peut être un poids puisque nous la désirons au plus profond de nous ,

    mais il arrive qu'elle dérange une partie de notre entourage qui peut se sentir déstabilisé par elle.

     

     

    Vivre notre nouvelle réalité...

     

    Si notre entourage nous respecte, aucune difficulté ne surviendra.

    Si ce n'est pas le cas, une séparation interviendra.

    Celle-ci peut provoquer de la tristesse mais pas de la douleur,

    car, si notre entourage ne nous respecte pas, nous ne souffrirons pas de nous éloigner.

    Quant à celles et ceux qui nous aiment pour ce que nous sommes et non pour ce qu'ils désirent que nous soyons,

    ils apprécieront notre changement

    qui est la preuve que nous nous respectons et que nous sommes en vie.

     

     

    DR Daniel Dufour - Rebondir

    Vivre notre nouvelle réalité...

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Extraits de l'émission

    "Ca commence aujourd'hui" du 19 mars 2020"

    https://www.france.tv/france-2/ca-commence-aujourd-hui/1306377-pervers-narcissiques-quand-leurs-enfants-sont-leurs-victimes.html?fbclid=IwAR1aTfNSlbAsM

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

    Adolescente, Janis Joplin, après avoir essayé de s'adapter aux mentalités de sa petite ville,

    commença à se rebeller, escaladant les collines pour y chanter la nuit et fréquentant des "artistes".

    Après que ses parents eurent été convoqués à l'école, elle mena une double vie.

    Elle se montrait rangée en apparence,

    mais était capable de franchir les limites de l'Etat pour aller écouter du jazz.

    Elle alla à l'université, se rendit malade à force d'abuser de diverses substances psycho-actives,

    se "réforma" et tenta de se comporter normalement.

    Puis elle se remit petit à petit à boire, se drogua jusqu'à mourir d'une overdose à 27 ans.

    Ce n'est pas la musique de Janis Joplin, ses chansons, la libération de sa vie créatrice qui la tuèrent.

    C'est son absence d'instincts pour reconnaître les pièges, pour savoir quand il fallait s'arrêter

    pour délimiter le terrain de la santé et du bien être,

    pour comprendre que les excès sapent peu à peu la psyché jusqu'à ce que la personne s'effondre.

     

    Il ne lui manquait qu'une construction interne emplie de sagesse à laquelle elle aurait pu se raccrocher,

    un reste d'instinct qui aurait duré suffisamment longtemps,

    le temps qu'elle puisse se reconstruire, retrouver ses sens.

    Elle avait seulement besoin d'écouter la voix sauvage qui vit en chacune d'entre nous et qui murmure 

    " Reste ici suffisamment longtemps. Le temps de restaurer l'espoir et tes forces,

    de chercher ce qui est bon pour toi, d'essayer,

    le temps de franchir la ligne d'arrivée et qu'importe si c'est long, qu'importe la manière...".

     

    Ce n'est pas la joie de vivre qui tue l'esprit de l'enfant, c'est son absence.

    Quand une femme n'a pas conscience d'être "affamée",

    quand elle ne voit pas les conséquences de l'usage de substances qui risquent d'être mortelles,

    qu'elle prenne de la drogue, sombre dans l'alcool ou se mette en situation d'être abusée,

    qu'elle ait des pensées négatives, des amours sans lendemain,

    tout cela est du genre dont il est difficile de se détacher une fois que l'on est sous son emprise

     

    CLARISSA PINKOLA ESTES

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

     

    Les manipulateurs sont à peu près insensibles à tout sauf à une atteinte narcissique.

    Leur assurance n'est qu'un vernis de façade qui cache une piètre estime de soi.

    Cela les oblige à avoir un contrôle permanent de leur image.

     

     

    "Ils critiquent les autres pour masquer leurs faiblesses

    et tiennent sur eux-mêmes des discours flatteurs qui servent surtout à les convaincre eux-mêmes.

    Ils leur faut être irréprochables et ne jamais perdre la face.

    Une rage latente permanente sert à intimider ceux qui voudraient les confronter à la réalité

    de ce qu'ils sont et de ce qu'ils font.

    D'ailleurs, en général, l'entourage des manipulateurs recule à l'idée de les contrarier !

    Si toutefois vous passez outre leur déni et les obligez à faire face à leurs manquements,

    vous assisterez à une explosion de fureur

    et vous pouvez être assuré que leur rancune et leur soif de vengeance vous seront définitivement acquises.

    La fureur dans laquelle ils se mettent

    est proportionnelle à la terreur que leur inspire le fait de ne pas contrôler leurs interlocuteurs.

    A la moindre insurrection ils chercheront à les anéantir,

    autant parce qu'incontrôlables, (ils sont trop dangereux)

    que pour les punir de leur rébellion".

     

    Christel PETITCOLLIN

    Echapper aux manipulateurs

     

    Là encore, tellement ça

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

     

     

    Il y a maintes façons de pardonner une offense.

    Il faut se souvenir qu'un pardon "définitif" n'est pas pour autant une reddition.

    C'est prendre en connaissance de cause la décision de cesser d'entretenir le ressentiment,

    ce qui signifie également effacer une dette

    et abandonner la résolution de punir son auteur.

     

     

    Vous êtes seule à décider quand pardonner et par quel rituel marquer l'événement.

    C'est vous qui décidez quelle dette n'a désormais plus besoin d'être payée.

    Le pardon, c'est ce point où culminent les trois étapes :

    aller de l'avant, s'abstenir et oublier.

    On ne cesse pas de se protéger, on se départit de sa froideur.

    Ne plus exclure l'autre,

    abandonner toute attitude de froideur à son égard,

    arrêter de l'ignorer ou de se raidir, de jouer faux,

    c'est pardonner profondément.

    Mieux vaut, pour le bien de la psyché, limiter le temps passé avec des personnes

    dont la présence vous pose problème et éviter de leur répondre,

    plutôt que d'agir avec l'indifférence d'un mannequin de bois.

     

    Comment savoir si vous avez pardonné ?

    Vous avez tendance à éprouver du chagrin plutôt que de la fureur en évoquant l'événement,

    à être désolée pour la personne plutôt  qu'en colère à son égard.

    Vous comprenez la souffrance qui a conduit à l'offense.

    Vous préférez vous tenir à l'écart de tout ça.

    Vous n'attendez rien. Vous ne voulez rien.

    Vous n'êtes plus rattachée à l'événement comme si vous aviez une corde à la cheville,

    vous êtes libre de vos mouvements.

    Sans doute l'affaire ne s'est-elle pas terminée sur un "et ils furent heureux",

    mais il est fort probable que désormais, un nouvel "il était une fois" vous attend.

     

    Clarissa Pinkola Estes

    Extrait de ce livre

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire