-
La solitude, un fardeau ou une amie ?
"La solitude peut être souffrante mais aussi heureuse et nécessaire.
La solitude peut être présentée comme source de souffrance, ce qu'elle peut effectivement être.
Toutefois, elle peut être aussi habitée de manière à améliorer notre connaissance de nous mêmes.
L'être humain a besoin des autres, a besoin d'avoir devant lui quelqu'un qui l'intéresse.
Un enfant en manque affectif peut grandir avec une hantise de la solitude
car la solitude va être équivalente à "abandon".
La solitude est une situation traumatisante quand on est trop jeune pour la vivre.
Si on n'est pas capable d'être seul, si on le vit mal,
on est en rupture avec les autres car on est déçu, blessé.
Personne ne peut répondre à tout nos besoins tout de suite,
personne ne peut être toujours agréable pour moi...
Quand on ne s'estime pas, se retrouver seul est effrayant
et l'autre est recherché pour nous confirmer qu'on existe, qu'on est une bonne personne.
Quand on est dépendant des autres, la solitude est accompagnée d'un sentiment de vide
et c'est assez effrayant.
On sait tous écrire et en écrivant, on ne ressent pas le vide.
Si on a vécu des rejets, des abandons, il va être difficile de combler ce vide là.
Il ne faut compter sur personne pour nous en sortir mais il faut créer les occasions.
L'estime de soi ne vient pas en se regardant dans un miroir, mais en réalisant quelque chose ;
commencer par quelque chose de simple puis aller de plus en plus vers les difficultés.
Etre bien avec les autres c'est s'intéresser aux autres.
Plus on a besoin d'amour, moins on risque d'en obtenir".
Notes prises lors de la conférence de
Rose-Marie Charest
psychologue clinicienne
Présidente de l'ordre des psychologues du Québec.
-
Commentaires
Il y a les solitudes négatives comme celles décrites ici et d'autres positives dont parle Claude plus haut. Ceci dit, les solitudes toxiques où on gamberge s'imposent naturellement car souvent elles expriment une impossibilité à entrer en contact sereinement et positivement pour soi avec autrui. C'est le révélateur d'une incapacité psychologique temporaire (mais parfois prolongée) à créer de la relation. Bien sûr, c'est toujours le signe d'un problème relationnel avec soi d'abord. Pour avoir fréquenter des gens dépressifs et été en burn-out moi-même, les solitudes dues à un état mental négatif sont aussi une protection pour soi : on est trop fragile et ensuite, le retour des autres est un rejet. Mieux vaut d'abord se solidifier dedans avant de revenir vers la multitude. Ce qui n'empêche pas de voir quelques personnes entre-temps, celles qui peuvent nous respecter malgré notre état intérieur brinquebalant.
Sinon, les solitudes positives, ben, c'est le pied : ressourcement, concentration, liberté totale, paix... J'en suis fan, et en plus, c'est mon truc vu mon caractère introverti.
-
Vendredi 13 Mai 2016 à 18:20
Oui ton analyse de la solitude est très juste.
Cette solitude négative comme tu la cites, j'ai du mal à la supporter (et pour cela vive les blogs, ça comble un peu), mais
il faut du temps pour se solidifier, ne pas se presser, être prudent, au risque de se mettre au contact de gens négatifs...
Je te souhaite un bon week end.
-
Ajouter un commentaire
Bonsoir ,
un article très intéressant !
la solitude est vraiment nécessaire ne serai-ce que pour nous ressourcer, pour nous retrouver .
Bien que nous ne soyons pas fait pour vivre seul, ces moments de solitude nous aident à nous renforcer
mais aussi nous permettent de mieux comprendre les autres ensuite
bien amicalement
claude