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    "Ma fille est sous l'emprise d'une thérapeute".

     

    Témoignage...

     

     

    "Fin 1999, j'avais 41 ans , mon simulacre de vie de couple me rendait de plus en plus malheureuse,

    et mes enfants, Lily 17 ans et Rémy, 19 ans, étaient en souffrance.

    J'avais besoin d'aide pour les accompagner eux aussi.        

            Une connaissance m'a  recommandé une thérapeute formidable !                

                                                      Je n'avais aucune confiance dans ce que je ressentais et j'étais persuadée que l'autre

    -à plus forte raison s'il était spécialiste- saurait mieux que moi.

    Cette femme m'a accueillie avec gentillesse et douceur, et a proposé de m'aider.

    J'ai accepté en confiance et suis allée la consulter chaque semaine, à cent vingt kilomètres de chez moi.  

     Assez vite, je lui ai également amené mes enfants. Rémy l'a très peu vue, mais Lily a apprécié,

    elle s'intéressait aux médecines alternatives et l'a rencontrée plusieurs fois.

    Après  avoir suivi une courte formation, Lily a été embauchée comme assistante par ma thérapeute,

    qui, en plus de s'intituler conseillère en Fleurs de Bach, se pique de Kinésiologie, de décodage généalogique et de réflexologie.

    Elle l'a même hébergée chez elle pendant  trois mois, le temps qu'elle trouve un appartement.

    Nous en étions ravies toutes les  trois ! A partir de cette période,

    nous terminions mes séances par un petit resto toutes ensemble, auxquels se sont vite ajoutés réveillons,

    et de courtes vacances au bord de la mer... Nous ressemblions à un groupe d'amies.

    Lily a rencontré un compagnon, et moi, puisque les enfants volaient de leurs propres ailes, j'ai eu la force de quitter mon mari.

     

    Les consultations se sont légèrement espacées,

    mais je faisais tout de même le trajet pour nos soirées resto qui, finalement, devenaient des séances de thérapie de groupe.

    Je souhaitais ardemment continuer à progresser, même si j'étais gênée que Lily participe à toutes mes séances,

    d'autant plus que la thérapeute me "décodait" une nature de plus en plus sombre, ce qui faisait de la peine à ma fille.

    Quand je me suis ouverte de ma gêne à la dame, elle m'a renvoyée à mon "orgueil"...

    Elle se définissait comme "un être d'amour et de lumière", une personne fragile et délicate,

    remplie d'un grand savoir que beaucoup lui enviaient.

    Je faisais, selon ses dires, partie de ces envieux que,

    dans sa grande bonté, elle continuait malgré tout d'accompagner vers sa lumière.

    Consciente de mes imperfections, je la croyais et m'attelais avec encore plus d'ardeur à vouloir évoluer.

     

     

    Jeu de séduction et rivalité.

     

    En 2010, je suis venue m'installer dans la région pour faciliter mon évolution en fréquentant davantage le groupe.

    La thérapeute, chez qui j'ai été hébergée à mon tour pendant plusieurs mois le temps de trouver un logement,

    a, par un jeu de séduction, instillé une rivalité entre nous.

    Nous voulions toutes lui plaire, la satisfaire, obtenir son approbation, même au détriment de ma relation avec ma propre fille,

    je dois le reconnaître avec une grande tristesse.

     

    Lily a commencé à avoir des problèmes physiques : elle souffrait de tremblements et d'un strabisme fluctuant.

    De mon côté, je me sentais de plus en plus ressembler au "monstre" que ma thérapeute voyait en moi.

    Malgré mes efforts, je n'arrivais pas à évoluer selon ses critères. Je ne savais plus comment me comporter...

    Lorsque je me rendais au cabinet, tout geste d'affection envers Lily m'était interdit, je me sentais devenir une étrangère.

    Après s'être "décodé" une lignée royale, et à moi une famille incestueuse, la dame a annoncé pouvoir "sauver" ma fille.

    Elle s'est érigée en père et mère pour elle et a décrété que c'est Lily qui lui donnerait une descendance digne...

    Je ne savais plus que penser.

    Moi qui étais un être sans cœur, un animal, une mauvaise mère, avais je le droit de réagir ?

    Dans le même temps, je réalisais qu'elle s'appropriait mes anecdotes personnelles.   

                  Elle était en train de voler ma fille, et aussi ma vie.

    Un jour, elle a dit à Lily : "il serait temps que tu voies ta mère comme elle est."

     

     

    Quelque chose s'est réveillé en moi.

     

    J'ai entendu un hurlement du fond de mes entrailles. Quelque chose s'est réveillé en moi, mais je n'ai rien dit. 

     A cette époque, elle a encouragé Lily à quitter son compagnon et, dans la foulée, elle lui a fait tourner le dos à tous ses amis.

    J'étais de plus en plus épuisée. Au moment de partir en vacances ensemble, en mai 2013,

    j'ai rassemblé tout mon courage pour annoncer en pleurant que je n'avais pas la force de me joindre à elles.

    La thérapeute y a vu une preuve supplémentaire de mon refus d'évolution.

    C'est la dernière fois que j'ai mis les pieds au cabinet.

    A partir de ce jour-là, elle a refusé tout échange avec  moi, plus de rendez vous, plus de réponse à mes messages,

    j'ai été "ghostée", et la consigne a été  donnée à Lily et à l'autre assistante d'en faire autant.

    Pendant longtemps, j'ai été convaincue qu'elles se protégeaient de moi parce que j'étais mauvaise.

    J'ai continué à donner des nouvelles de temps en temps, par texto et par mail, sans réponse.

    Je suis allée voir Lily, pour lui dire que je voulais comprendre.

    Elle m'a répondu que la thérapeute m'avait donné tout ce dont j'avais besoin pour évoluer, qu'il n'y avait rien à ajouter.

    Par la suite, j'ai rencontré des personnes qui m'ont réellement aidée.

    J'avais un chagrin immense, et ces gens m'ont permis d'entendre puis d'accepter que je n'étais pas un monstre,

    un "animal" sans cœur, et que j'avais été manipulée.

     

    Lily a 33 ans aujourd'hui.

    Elle est seule, sous l'emprise de cette personne qui, plus encore qu'un clone,

    en a fait une projection de l'être  parfait qu'elle croit être elle-même.

    Elle travaille pour cette femme six jours sur sept, et ne vit que pour et par elle.

    Sa santé s'est sérieusement détériorée, mais on l'a persuadée que tout son mal vient de moi.

    Elle refuse donc que je la contacte de quelque façon que ce soit.

     

    Petit à petit, ma vie se remet en marche, mais je garde en moi cette grande faille, ce gouffre, quand je pense à Lily et à sa vie. 

    Je sais que chacun doit vivre ses expériences et que nous devons laisser nos enfants  libres de leurs choix.

     

    Mais qu'elle peut être notre action lorsqu'ils sont sous l'emprise de quelqu'un qui les manipule ?

    Comment pouvons  nous les aider à réaliser qu'ils sont en danger alors qu'ils portent leur bourreau aux nues dans un aveuglement et une soumission absolus ?

    Où se situe la frontière entre le respect du libre arbitre et la non assistance à personne en danger ?

    Jusqu'où devons nous rester impuissants ?

     

     

    SOURCE : PSYCHOLOGIE.COM

     

     

     

     

     

     

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    Une bonne introduction pour une nouvelle rubrique

    "Déviance Sectaire"

     

     

     

    EMPRISE MENTALE, QUAND LA THERAPIE DERAPE.

     

    EMPRISE MENTALE, QUAND LA THERAPIE DERAPE.

     

     

     

     

    Plus de 2500 plaintes contre les thérapeutes déviants sont enregistrées chaque année.

    Ils seraient en réalité des dizaines de milliers à exercer une emprise mentale sur leurs patients.

    Un vide juridique a favorisé l'émergence de thérapies conçues par ces gourous pour manipuler leurs patients,

    en induisant par exemple l'émergence de faux souvenirs.

    Leur motivation : l'argent, le sexe ou le pouvoir.

    Jusqu'en 2010, l'exercice de la psychothérapie n'était pas réglementé.

    C'est toujours le cas pour la psychanalyse.

    Ce documentaire tente de comprendre les mécanismes en jeu

    et donne la parole aux victimes et à ceux qui luttent contre ces gourous.

     

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    La mission interministérielle met en garde

    contre les nombreuses dérives sectaires des psychothérapies nouvelles.

    Tout professionnel doit être en mesure de vous fournir un n° ADELI.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    RESCAPE DE LA SECTE DU TEMPLE SOLAIRE..... 

     

     

     

    "En lisant les pages qui précèdent, il vous a sans doute été difficile de comprendre et d'admettre

    que des êtres humains, plongés dans ce monde rationnel, puissent s'écarter si résolument de la normalité

    et bouleverser le cours de leur vie pour répondre à une soif spirituelle irrésistible.

    Difficile de croire que des gens ordinaires, mais aussi des artistes, des scientifiques, des hauts fonctionnaires

    aient pu se laisser berner d'une manière aussi grossière.

    Pour beaucoup d'entre vous, il apparaîtra qu'une fois qu'un individu s'aperçoit qu'il a été victime

    d'une escroquerie, il lui suffit d'en prendre conscience et de quitter ces gens qui lui ont fait tant de mal.

    Ca ne se passe pas de cette manière là".

     

     

    Thierry Huguenin... Le 54 ème

     

     

    "Lorsqu'on est enfoncé comme je l'étais dans un système de croyances très prégnant,

    quand on a pris l'habitude de vivre sous la contrainte et sous l'emprise d'une personnalité très forte,

    s'arracher de cette domination exige un effort surhumain. Il faut détruire une partie de sa personnalité

    qui, pendant des années, a constitué l'essence même de votre être, se faire une violence insupportable

    et vaincre la terreur que représente le retour à une vie normale,

    ce retour dans le monde profane qui paraît irréalisable.

    Ce chemin, je l'ai parcouru et je continue à le parcourir,

    car on ne sort jamais indemne d'une telle aventure".

     

     

    THIERRY HUGUENIN

    Rescapé de la Secte du Temple Solaire

    Extrait du livre "Le 54ème"

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    "Vers la fin des années 70, un grand nombre de journaux et d'intellectuels de gauche

    ont pris publiquement la défense d'adultes accusés d'avoir eu des relations "coupables" avec des adolescents.

    En 1977, une lettre ouverte en faveur de la dépénalisation des relations sexuelles entre mineurs et adultes,

    intitulée "à propos d'un procès" est publiée dans le monde,

    signée et soutenue par d'éminents intellectuels, psychanalystes et philosophes de renom,

    écrivains au sommet de leur gloire, de gauche pour la plupart.

    On y retrouve entre autres les noms de Roland Barthes, Gilles Deleuze,

    Simone de Beauvoir, Jean Paul Sartre, André Glucksmann, Louis Aragon...

    Ce texte s'élève contre l'incarcération de trois hommes en attente de leur procès pour avoir eu

    (et photographié) des relations sexuelles avec des mineurs de treize et quatorze ans.

    "Une simple longue détention  préventive pour instruire une simple affaire de "mœurs" ,

    où les enfants n'ont pas été victimes de la moindre violence, mais au contraire,

    ont précisé aux juges d'instruction qu'ils étaient consentants, nous paraît déjà scandaleuse".

    La pétition est également signée GM.

    Trente ans plus tard, tous ces journaux publieront les uns après les autres leur méa culpa.

    Un média n'est jamais que le reflet de son époque plaideront-ils.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Gabriel Matzneff

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Ordre du Temple solaire
     
     

    L'ordre du temple solaire est un groupe ésotérique néo templier
    fondé en 1984 à Genève par Luc Jouret et Jo Di Mambro.
    Ce faux ordre est principalement connu pour des suicides collectifs en Suisse, en France et au Canada
    ayant fait en tout 74 victimes en 1994, 1995, 1997 et pour les controverses qui ont suivi.
    L'affaire a été un facteur majeur du durcissement de la lutte contre les sectes en France.
     
     
     
     
     

     
     
     
     

    «Parfois, dit-il aujourd'hui d'une voix faible, j'ai eu pitié de moi-même.»

    Pendant près de quinze ans, Thierry Huguenin, un Genevois issu de la bonne société du lac Léman,

    s'est assis sur un petit coussin brodé qui le protégeait des énergies négatives.

    Durant toutes ces années, il a plaint ses voisins qui se laissaient envahir par les forces du mal

    en consommant de la viande non bouillie, ou, pis, en serrant la main du premier venu.

    Jo Di Mambro, le grand maître de l'Ordre du temple solaire (OTS),

    lui avait même enseigné la seule vraie façon de faire l'amour :

    une boussole devant soi et la carte des astres au pied du lit.

    Mais Thierry Huguenin avait trouvé son guide.

    Comme les centaines d'adeptes de l'OTS répartis à travers le monde,

    il était convaincu que Jo Di Mambro représentait le monde de l'invisible et que, sous sa coupe,

    il serait l'un des rares rescapés d'une apocalypse imminente.  

     

    Thierry Huguenin

    C'est aujourd'hui un miraculé.

    Celui du pire massacre que la Suisse ait jamais connu.

    Le 5 octobre 1994, au petit matin, Thierry Huguenin est allé vomir.

    Depuis une heure, la radio ne parlait plus que de ça :   

    de ces 48 corps retrouvés carbonisés dans les deux chalets de la secte,

    sur les hauteurs du Valais et aux alentours de Fribourg. Certains cadavres étaient criblés de balles.

    D'autres avaient la tête enserrée dans des sacs-poubelle.

    La plupart des victimes étaient disposées en arc de cercle et revêtues de leur habit de cérémonie.

    Au même moment, les journaux annonçaient qu'au Canada 5 autres membres de l'OTS, dont un nouveau-né,

    avaient été découverts lardés de coups de couteau dans les décombres d'une maison incendiée.

    53 morts au total ! 53, dont Di Mambro lui-même et ses enfants.  

     

     

    Thierry Huguenin, lui, devait être le 54e.

    Le jour du drame, le gourou l'avait convoqué dans son chalet.

    Pour s'assurer de sa présence, il avait promis de lui restituer une importante somme d'argent.

    «En entrant dans la maison, raconte Huguenin, j'ai été saisi par une forte odeur d'essence.

    Puis une panique épouvantable s'est emparée de moi. Sans réfléchir, j'ai pris mes jambes à mon cou...»

     

    Dans ce livre, Thierry Huguenin évoque

    l' «atroce parodie de ce sacrifice historique». Mais il dresse surtout le portrait de cet étrange gourou.

    Drôle d'histoire. Lorsque Jo Di Mambro, petit homme moustachu et sans envergure,

    s'installe à Genève à la fin des années 70, il n'est précédé que d'une vague réputation de guérisseur

    acquise dans la région d'Annemasse. Très vite, pourtant,

    il va fasciner la directrice d'une école de yoga qui verra en lui un maître des sciences occultes.

    Ensemble, ils créeront une luxueuse fondation - la Golden Way -

    dont le but est d'organiser des conférences sur des thèmes new age :

    la médecine naturelle, le sommeil, l'astrologie.

    Puis le mouvement s'accélère lorsque Di Mambro se prend de sympathie pour Luc Jouret,

    un prétendu ostéopathe venu de Bruxelles. Le personnage a du charisme.

    Il a surtout un don particulier pour parler du mal de vivre.

    Di Mambro le sent bien, et le projette à l'avant-scène en créant les «séminaires du Dr Jouret».

    Le gratin de la bourgeoisie genevoise se bouscule alors pour écouter cet orateur exalté et souriant.

    Le succès est inespéré.

    Et le nouveau tandem prend soudain conscience de l'extraordinaire «vivier» dont il dispose.

    Méthodiquement, les deux hommes vont se mettre à sélectionner les individus les plus réceptifs.

    A ces derniers ils vont proposer une expérience redoutable, celle du «rêve éveillé».

    L'idée consiste à identifier en eux les personnages antiques

    dont ils sont la réincarnation et qui conditionnent leur état mental.

    Mais, avant de leur annoncer la divine nouvelle, Di Mambro affirme devoir les préparer.

    En les astreignant à un «travail» titanesque:

    des heures de méditation et d'incantation, le jour, la nuit et les week-ends ; des déplacements incessants ;

    des règles d'hygiène radicales qui les obligent chaque jour à désinfecter à l'alcool à 90° leur domicile. 

    Sans compter le régime hypocalorique, uniquement composé de légumes, que le gourou leur impose.

    «Imperceptiblement, Di Mambro nous exténuait, raconte Huguenin. Nous étions dans un état de flottement

    qui lui permettait de nous faire croire n'importe quoi.»  

     

    Ecoeuré, Thierry Huguenin a décidé, en avril 1993, de prendre ses distances avec l'OTS.
    Mais, sans doute parce qu'il en savait trop, Jo Di Mambro a tout fait pour le rattraper
    et l'embarquer dans son ultime et morbide scénario. Aujourd'hui, seul et sans un sou,
    il est suivi par un médecin qui d'ordinaire s'occupe des victimes du terrorisme.
    Avec son aide, il n'a plus qu'un espoir:  assumer ses quinze années «de rêves éveillés» qui,
    un matin d'automne, ont viré au cauchemar. 

     

    Résultat de recherche d'images pour "massacre du temple solaire"

     

    SOURCE : L'express... 

     

     

     

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    "J'oscille entre un désespoir immense, inconsolable, et une grande colère.

    Je veux cracher au visage de ce salaud tout ce que j'ai sur le cœur. Je n'ai plus rien à perdre.

    J'ai disparu de la terre, il y a quinze ans, pour chevaucher du vent ; à présent, je n'ai plus de place nulle part,

    je suis un revenant, un fantôme. Si j'en réchappe, on me prendra pour un menteur, un affabulateur ;

    ou alors on me croira et on rira aux larmes de ma naïveté. Je n'ai pas forcément envie d'en réchapper".

     

    L'Apocalypse

     

    Tout le reste de l'année 93, nous avons joué au gendarme et au voleur, Jo et moi.

    Je parlais de porter plainte, et il accourait.

    J'avais trouvé un studio et je percevais une petite pension d'invalidité.

    C'était un premier pas vers la réinsertion, mais j'étais conscient que mon rétablissement matériel

    et psychologique, s'il était encore possible, passait par la récupération d'une partie au moins

    des sommes considérables que j'avais englouties dans l'Ordre.

    En janvier 1994 intervient l'épisode de la lettre circulaire qui va précipiter les hostilités.

    Un couple de l'Ordre, ou plutôt en rupture avec l'Ordre, adresse à tous les membres une lettre

    dénonçant les supercheries et les magouilles financières de Jo.

    Vous connaissez désormais la suite.

     

     

     

    53 hommes, femmes, enfants sont morts dans des circonstances atroces.

    Cinquante trois êtres que j'ai connus pour la plupart et sincèrement aimés.

    Comme moi ils ont répondu à une convocation de Jo Di Mambro.

    Comme à l'habitude, il leur a annoncé une réunion urgente :

    les maîtres avaient appelé, leur message était d'une importance vitale.

    Ils sont venus de France, du Canada, des Antilles, ils ont obéi aveuglément.

    Les cérémonies qui se sont déroulées à Cheiry, nous les connaissons bien.

    Cette entrée dans le sanctuaire, tous revêtus de la cape de l'Ordre du Temple, les chants liturgiques,

    l'apparition du maître, l'exaltation et les frissons qui nous saisissaient.

    Je peux m'y revoir. La terrible différence, c'est que cette fois-ci, le message  a été lancé  :

    l'heure du départ, du "transit" comme nous le disions avait sonné.

    Jo avait toujours parlé d'un passage paisible et serein.

     

     

     

    Et voici que ce chemin mène aux corps criblés de balles dans le sanctuaire de la ferme de Cheiry,

    à ces corps d'enfants abattus en Suisse comme au Canada.

    Voici que ces capes de cérémonies, dont tous étaient si fiers,

    ces capes qui distinguaient les "élus", n'apparaissaient plus que comme des oripeaux dérisoires

    couvrant des corps aux têtes enveloppées dans un sac-poubelle.

    C'est dans ces cendres fumantes des chalets incendiés que se terminait une aventure qui se voulait lumineuse.

    Ils étaient cinquante-trois. J'aurais dû être compté parmi eux.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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