• Consulter un psy : six raisons qui font hésiter

     

     

    Consulter un psy : 6 raisons qui font hésiter

     

     

    Je connais la cause de ma souffrance

    "L'illusion de pouvoir s'en sortir seul sert également à se protéger d'une autre peur :

    celle de se retrouver, à l'occasion de la thérapie, face à une part cachée, monstrueuse de soi-même.

    "Il me semble important de démystifier ce qui se déroule dans le cabinet, réagit Francis Bismuth.

    Ce n'est pas forcément le lieu de révélations fracassantes sur nous-même". 

    Il existe fort peu de risque d'y entrer sous la forme d'un bon Dr Jekyll

    et d'en sortir métamorphosé en hideux Mr Hyde".

     

    Je ne vais pas si mal.

    "Je crois que mes problèmes ne sont pas assez graves pour intéresser un psy,

    j'ai peur qu'il ne m'écoute pas", expose Eléonor, 47 ans.

    Ce type d'argument est le résultat d'un jugement négatif, d'un regard dépréciateur posé sur soi.

    "Nos problèmes d'estime de soi nous interdisent parfois d'accepter l'idée

    que nous méritons d'être écoutés et aidés, pose Francis Bismuth.

    Nul besoin d'être au fond du gouffre pour s'autoriser à consulter.

    Il est même plus judicieux de prendre rendez-vous avant d'en arriver là."

     

    J'ai peu de remuer le passé

    "Cela fait une dizaine d'années que j'ai envie d'aller voir un psy, mais je n'y arrive pas, avoue Sarah, 33 ans.

    Je crains d'exhumer les souffrances du passé.

    Même si je sais que c'est justement une étape à franchir pour m'en libérer,

    j'ai l'impression que ce serait trop douloureux".

    "Je n'ai pas envie de ressasser mes problèmes, de me les remémorer".

    Cet argument revient souvent, constate Francis Bismuth.

    Or, nous risquons bien davantage de les ressasser à vie en nous abstenant de consulter.

    Car notre passé, lui, ne nous oublie pas.

    Ressasser, ruminer, c'est exactement ce que nous faisons quand nous restons seuls face à nos difficultés.

    A l'inverse, en thérapie, on ne tourne pas en rond.

    Car la présence de ce tiers qu'est le psy incite à changer de disque, à voir les choses autrement, à inventer".

     

    C'est trop cher pour moi

    "J'aimerais bien faire une thérapie, mais je ne peux pas me permettre

    de payer cinquante ou même trente euros la séance, à moins d'emprunter de l'argent", se plaint Claude, 28 ans.

    Le coût des thérapies est un des éléments qui font hésiter à franchir le cap.

    "Et aller mal, n'Est-ce pas coûteux aussi ?" rétorque Francis Bismuth.

    Nous payons nos symptômes, nos blocages, nos comportements répétitifs névrotiques, nos angoisses

    au prix fort : par des échecs professionnels, amoureux, par une existence sans plaisir.

    "Sans oublier les dépenses inutiles par lesquelles nous tentons de combler nos manques.

    Miser sur l'avoir, faute de se sentir être, n'est jamais un bon calcul.

    Rien de plus coûteux que passer à côté de sa vie".

     

    Je ne suis pas sûr que ça marche

    "Je crains qu'aucun psy ne puisse m'aider, déplore Philippa, 45 ans,

    je crois que mes symptômes sont trop anciens et trop enkystés".

    "J'aime comparer le psy à une sage femme, raconte Francis Bismuth, il est l'accoucheur de nous-mêmes,

    nous aide à faire quelque chose pour nous. A condition d'en avoir le désir.

    Or, il arrive que, sans que nous en soyons conscients,

    une part de nous préfère se réfugier dans l'insatisfaction,

    conserver un symptôme connu plutôt qu'affronter  l'inconnu".

    Parfois, le doute quant à la capacité du thérapeute d'alléger notre existence

    constitue inconsciemment une sorte de défi narcissique lancé à la psychothérapie :

    "Je suis un être si spécial, mes problèmes sont tellement particuliers.

    Toi, le psy, seras-tu capable de me faire bouger ?"

    Le doute est très souvent aussi un signe de dépression à prendre au sérieux.

    "Mon état est si désespérant, je suis si désespéré que personne n'est en mesure de me tirer de là".

    Cela doit justement nous inciter à prendre rendez-vous très vite.

     

    Je ne veux pas que les autres sachent que j'y vais.

    "J'habite une petite ville et j'ai peur de rencontrer mes voisins dans la salle d'attente", témoigne Maud, 57 ans.

    "Une telle crainte prouve justement que consulter est devenu un acte si banal

    que le voisin de palier est susceptible de fréquenter le même cabinet.

    J'ai mes problèmes, mon semblable a les siens", note Francis Bismuth.

    Il est possible de s'épargner cette épreuve et de préserver son intimité

    en se rendant dans la grande ville la plus proche ou en cherchant un thérapeute en ligne ;

    ils sont de plus en plus nombreux à proposer des séances à distance".

     

    SOURCE : D'après l'enquête et le sondage CSA de Psychologies Magazine.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Du virtuel au réel... OsezL'enfant intérieur »
    Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :