• Ca fait mal... Parole de psy

     

     

     

    Pourquoi peut on se sentir moins bien après une séance psy ?

    En surfant sur le Net,

    j'ai trouvé la réponse à cette question que je me pose encore quelquefois,

    une réponse bien ficelée, imagée,  avec des mots simples.

     

    Ca fait mal... Parole de psy

     

    "Tout d'abord, je pense très sincèrement que cela arrive surtout après une séance en psychanalyse.

    Il faut savoir que lorsqu'on suit une analyse,

    une vraie, une sérieuse, en étant impliqué, environ pendant un an le patient se sent mal, très mal.

    Crises de larmes aussi soudaines qu'inexpliquées dans les moments les plus incongrus.

    Dépression réactive (qu'on appellera "décompensation").

    Recherche d'isolement.

    Impression de n'en jamais voir la fin.

    Impression qu'avant d'avoir commencé on allait mieux.

     

     

    Eh oui, secouer l'inconscient revient à faire le grand ménage.

    Qui dit ménage, dit poussière, dit aussi tri puis rangement.

    Or les phases de soulèvement de poussières et de tri sont difficiles.

    On remue des trucs qu'on avait foutu dans un coin noir

    ou qu'on faisait semblant d'avoir oublié ou qu'on faisait comme si ça n'était pas là.

    Mais l'inconscient le sait lui que c'est toujours là.

    Tu peux jouer au plus malin avec lui. Lui dire "m'en fout", "ça me touche pas".

    Mais c'est là, tapi quelque part. Prêt à jaillir du tiroir, comme le diable sort de sa boîte.

     

    Or l'analyse consiste à ouvrir les tiroirs, fouiller dans les coins sombres et regarder ce qui traîne là.

    Là où tu as peur de regarder. Pourtant tu sais ce qu'il y a là. Mais ne pas voir, surtout ne pas voir.

    Ne pas sortir le monstre horrible du trou noir dans lequel tu l'as enfermé.

    Tu sais ce qu'est ce monstre. Tu pourrais même raconter pourquoi il est là. Comment il est arrivé.

    Ce n'est pas la peur de l'inconnu non.

    Au contraire, c'est la peur parce que tu sais ce qui est là.

    Mais surtout ne pas le voir, ne pas le dire.

    Noir, dans le noir.

     

    En général, le patient arrive en analyse avec une problématique, ce qu'on appellera un nœud.

    Le problème c'est que quand on défait ce nœud, il y a 10, 100 derrière.

    La problématique en analyse, c'est l'arbre qui cache la forêt.

    Normalement le patient est prévenu, attention ça va être hard.

    Mais comme il ne s'attend pas consciemment à ce qui va lui tomber dessus

    (puisqu'il a tout mis au fond du tiroir et qu'il a fait semblant d'oublier), c'est la grosse surprise.

    Consciente la surprise.

    Du coup en sortant de séance, le patient une grande claque il a pris.

    Le monstre est sorti du noir, du tiroir. Il est là au grand jour.

     

    Ouvrir le tiroir, en sortir ce qu'il y a dedans, regarder en face ce que c'est et le dire, ça fait mal.

    Psychiquement souvent. Physiquement parfois.

     

    Des fois ça libère aussi. Parce que le monstre enfin au grand jour, tout s'éclaire.

    Ouf c'est enfin pensé, visualisé, verbalisé.

    Tout dépend du tempérament, de la personnalité, de son éducation, du vécu

    et surtout de ce qu'on est prêt à regarder en face.

     

    Mais ça prend plusieurs jours.

    Car il faut, je dirais, environ trois jours pour que le psychisme conscient

    intègre ce qu'on vient de lui faire  ressortir de l'inconscient.

    Bref on sort un vieux truc du fond du tiroir et ce qu'on trouve, aïe, ça fait mal.

    Et pour que ça ne fasse plus mal il faut du temps.

    Du temps pour sortir en totalité une problématique du tiroir

    (sachant que les tiroirs avec des trucs au fond y'en a plein

    et que des fois, sous le monstre du tiroir, y'en a un plus gros plus au fond encore).

     

    Du temps pour accepter de regarder ce qu'on trouve.

    Du temps pour accepter tout simplement.

    Du temps pour l'intégrer.

    Du temps pour le digérer.

    Du temps pour passer à autre chose.

      

    Ca fait mal... Parole de psy

     

    Chez le psychologue en thérapie d'inspiration analytique c'est un peu différent.

    On approfondit moins car on y passe moins de temps.

    Tout simplement parce qu'en général une personne qui va voir un psychologue

    n'est pas parti pour faire une analyse longue et onéreuse.

    Du coup, on remue moins profondément.

    Le patient prend des claques souvent aussi.

    (psychiquement s'entend parce que y'en a qui vont dire que je maltraite physiquement mes patients).

    Mais surtout il a des "révélations".

    Car le patient voit les choses sous un certain angle, un seul axe, celui avec lequel il regarde toute sa vie.

    Or le psychologue voit les choses différemment sous différents axes

     Le psy va pousser à bout, envisager avec le patient toutes les hypothèses possibles.

    Ca oblige le patient à regarder les situations en s'extrayant de sa propre vision.

    Il prend conscience de sa vision limitée du monde.

    Prendre conscience qu'on est limité par sa personnalité, son éducation et tout le toutim, c'est pas facile.

    Prendre conscience qu'on s'est trompé pendant toutes ces années, c'est dur.

    Qu'on a trompé les autres.

    Qu'on s'est trompé soi-même.

    Prendre conscience et l'accepter. Ca fait mal"...

     

     

     

     

    Réponse trouvée sur le Net, sur le site Vergibération, postée en 2009.

    Je vous conseille ce blog :

    http://vergiberation.blogspot.fr

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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