• Bébé né sous X

     

     

     

    Ce sont des enfants qui n'ont pas été désirés.

    A l'hôpital, des aides soignantes et des infirmières leur offrent leurs seuls moments d'attention.

    Des gestes agiles. Des mots. Quels regards ?

    A quoi ressemblent les premiers jours d'un bébé seul ?

    Quels soins leurs apporte t-on pour panser cette blessure originelle ?

     

     

     

    Chaque année en France, entre 600 et 700 femmes, âgées en moyenne de 26 ans

    accouchent dans le secret de leur identité et confient leur enfant à l'adoption.

     

    Sa mère de naissance a choisi de le prendre sur son ventre et de le nommer de trois prénoms.

    La jeune femme majeure, n'a jamais été mère.

    Sa grossesse a été diagnostiquée après un long déni, trop tard pour envisager une IVG.

    Elle a 72 heures de réflexion, à l'issue desquelles il devra être déclaré à l'état civil et rompre la filiation.

    Il sera alors "né de X" et, avec son consentement, confié à l'adoption.

    La loi garantit toutefois un délai de rétractation de deux mois.

     

     

    Le bébé est né depuis douze heures,

    séparé de sa mère, il dort dans un berceau calé contre la porte, à l'entrée du poste de soins.

    "Dans tous les services de néonatalogie, c'est le berceau qu'on déplace quand il n'y a pas assez de lits".

    Pour l'instant bébé X est dans cette zone grise où il n'a pas sa place.

    Sa mère hospitalisée à cinq minutes de son berceau, n'est pas loin ; pour lui elle est manquante.

    Avant de partir, la puéricultrice relate la journée dans le "cahier de vie" qui suivra l'enfant jusqu'à son adoption.

    Toutes les maternités offrent désormais aux bébés X ce cahier,

    égayé de photos de son séjour et de commentaires, seule mémoire de ses premiers jours.

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    Dans une autre maternité, la psychanalyste Juliana Vamos ne permet pas l 'interaction entre mère et l'enfant :

    ni peau à peau, ni biberon, ni change, ni bras. Brutal ?

    "cette brutalité est préparée et travaillée avec les mères que j'accompagne en prénatal,

    une fois qu'elles ont pris leur décision. Les gestes en salle d'accouchement et en suite de couche doivent

    respecter la logique du non attachement. S'il y a attachement, l'enfant se sentira abandonné.

    Lui faire sentir l'odeur de sa mère, c'est lui donner un faux espoir".

     

    SOURCE : MARIE CLAIRE.FR

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    « Michel OnfrayCarole Vaquette Touré »
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  • Commentaires

    1
    Jeudi 31 Mai 2018 à 08:31

    Il y a beaucoup à dire sur cela, mais déjà ne pas condamner les mères qui abandonnent leur enfant, on ne peut les juger sur leurs motivations, elles donnent la vie, d'autres ne se donnent même pas cette peine ou alors deviennent des infanticides, donc respectons ces mères qui quelque part doivent souffrir de cet abandon. Maintenant une chose est certaines, l'enfant, même élevé dans une famille aimante, voudra connaitre son histoire, c'est son bien, son patrimoine et nul n'a la droit de l'en priver, pas même des lois. N'oublions pas que connaitre ses racines permet d'appréhender certaines maladies génétiques que l'on pourrait avoir hériter d'un de ces parents biologique, c'est bien pourquoi je condamne avec force ce secret qui entoure la naissance des bébés abandonnés.

    Très beau sujet de discutions sur lequel on pourrait échanger pendant de longues heures

    Amicalement

    Claude

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