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Le manque d'amour de soi ne s'explique pas par la présence d'une disgrâce.
C'est tout à fait le contraire :
c'est la mésestime de soi, la pauvreté narcissique
qui incite à se trouver toutes sortes d'anomalies, d'insuffisances et de défauts.
Mieux vaut s'atteler plutôt à repérer
la représentation narcissique abimée que l'on s'est forgée au fil des ans pour la différencier de la réalité,
qui n'est bien souvent qu'une construction fantasmatique.
Ce qui est absolument évident et indispensable à comprendre,
c'est que ce ne sont point les autres qui nous épient de l'extérieur,
pour nous juger, nous critiquer et nous condamner.
C'est bien le sujet lui-même qui joue simultanément les deux rôles :
celui du procureur inflexible et celui du déporté, du bourreau et du martyr, sans la médiation d'un tiers.
Les autres n'existent pas vraiment,
c'est à dire qu'ils ne jouent pas ce rôle surmoïque d'accusateur que nous leur attribuons.
Ils ne représentent que la partie sombre de nous-mêmes,
l'enfant intérieur coupable qui se croit mauvais.
Monsieur Moussa Nabati
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